Déjà un tournant pour l'Union

Publié le 14 septembre 2012 par Bordeaux7

« On est inquiet depuis le début de la saison. Mais c’est normal d’être inquiet. Je rappelle aux gens que nous sommes dans le miracle permanent ici. Il faut être très vigilant.» Laurent Marti n’est pas un adepte de la langue de bois. Réaliste, le président de l’Union Bordeaux Bègles sait bien que la position de son équipe après quatre journées (12e du championnat avec trois défaites et une seule victoire) est assez inconfortable.

Et la perspective d’accueillir samedi soir une formation du Stade Français elle aussi très hésitante en ce début de championnat (une victoire, un nul et une défaite) n’a rien de rassurant pour le patron de l’UBB : « J’aurais préféré que Paris arrive avec plus de sérénité. Là, ils ont le couteau sous la gorge. C’est quand même une équipe qui possède de grosses individualités. Si on les laisse s’installer, ce sera dur...» Un avis que partage Raphaël Ibanez. Le manager girondin s’attend à affronter un quinze parisien revanchard qui misera tout sur le défi physique : « Ce sera un gros combat d’avants avec du jeu au pied de pression, d’occupation. Je serais surpris qu’ils proposent autre chose. Le Stade Français ne peut pas se permettre de poursuivre cette série négative. Apparemment, les joueurs se sont donnés rendez-vous sur ce match. Il faut s’attendre à une réaction d’orgueil.»
Dix changements après Toulon
Une semaine après la lourde défaite subie au stade Mayol par une équipe girondine largement remaniée (42-12), le coach bordelais pourra compter sur ses tauliers habituels, « frais » après deux semaines sans compétition. Seuls cinq joueurs titularisés dans le Var (Talebula, Le Bourhis, Jaulhac, Avei et Treloar) seront de nouveau alignés au coup d’envoi. Heini Adams et Camille Lopez feront leur retour en charnière après l’intérim assuré par Emmanuel Saubusse et Lachie Munro. Cet apport de sang frais et l’état d’esprit affiché ces derniers jours à l’entraînement incitent Raphaël Ibanez à l’optimisme : « L’équipe a du coeur, elle est généreuse. Les semaines sont constructives et les joueurs nous donnent satisfaction. Ce n’est pas une suprise mais on a envie de les voir accélérer encore, être plus conquérants. J’ai le sentiment que le travail de fond que nous fournissons va finir par payer. Et le plus tôt sera le mieux... »
L’effet stade Chaban-Delmas
Demain, l’Union disputera la deuxième des huit affiches prévues cette saison sur la pelouse habituellement occupée par les Girondins de Bordeaux. La première fois (victoire 26 à 22 face à Perpignan), Raphaël Ibanez avait apprécié : « C’est un public de connaisseurs, chaud et enthousiaste. Il appuie l’équipe en permanence, même quand elle est en difficulté. Il aura un grand rôle à jouer.» Petite déception, seuls 18 000 spectateurs sont attendus. • OSF

UBB (12e) - PARIS (9e) : Demain à 20h40 au Stade Chaban-Delmas

Photo archives afp

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