L’article rappelant par ailleurs qu’en juillet une député du même Parti populaire avait dû présenter des excuses pour s’être exclamée à l’Assemblée « qu’ils aillent se faire voir » en parlant à l’évidence des chômeurs alors que « le chef du gouvernement Mariono Rajoy venait d’annoncer une réduction de l’allocation chômage au bout de six mois, dans le cadre d’un plan de rigueur visant à récupérer 102 milliards d’euros d’ici à 2014 afin de réduire le déficit public »… Madame la taspé, vous mériteriez que l’on vous envoyât « chez les Grecs »… c’est tout à fait le moment.
Or donc, et comme le souligne l’article : « Dans un pays où un quart des actifs est au chômage, la phrase ne pouvait pas passer ina-perçue. Un député conservateur espagnol a dû présenter ses excuses après avoir déclaré avoir "du mal" à boucler ses fins de mois avec son salaire de 5 100 euros ». S’attirant soit des quolibets ironiques sur Twitter « Le pauvre, cela fait de la peine » - le mot « verquenza » y faisait fureur : la honte en espagnol, très certaine-ment de la même racine latine que « vergogne » : verecundia - soit de vertes remontrances : « Si tu as du mal [à boucler les fins de mois], imagine les autres », « Je crois que tu devrais démissionner, tu rendrais service à la société (…) En plus, dans une entreprise privée tu gagneras plus ». A condition toutefois d’avoir quelques compétences…
Mais qu’est-ce qu’on peut bien en avoir à foutre de ses hypocrites excuses - toujours les mêmes en Espagne comme ici - « Je demande pardon à tous ceux qui ont pu se sentir offensés, je sais parfai-tement qu'il y a des gens avec 400 ou 500 euros et beaucoup de gens sans rien, qui eux ont vraiment du mal ». Puisqu’il le sait, il aurait dû réfléchir avant de parler aussi inconsidérément. D’autant qu’il ose dans le même temps prétendre avoir parlé « au figuré » !
Je suis comme bien souvent partagée entre la franche rigolade, ne pouvant m’empêcher de pouffer et la colère : il n’y a pas à tortiller, au « propre » comme au « figuré » sa déclaration reste ignoble d’autant qu’en étant député il participe à la « curée » : sus aux pauvres !