En attendant la livraison d’une grue, un abri de protection pour les vestiges archéologiques a été construit. Une dalle recouvrira entièrement le site, mis à part la partie du mausolée qui sera visible par le public. Un puit de lumière d’environ trois mètres de hauteur, quinze de longueur et deux de largeur permettra d’observer les vestiges archéologiques depuis la rue de la Courtine.
Le bâtiment, d’environ 600m2 comporterait 4 niveaux : le sous-sol avec les vestiges, deux étages de magasin et un dernier étage, qui ne serait pas accessible au public. L’architecture du bâtiment resterait assez similaire aux plans déposés lors du projet initial : une construction avec de la brique et un habillage en zinc pour le toit. L’accès au mausolée serait indépendant de celle d’Eurodif et se ferait depuis la rue Dalesme.
Actu : Alors que les fouilles se sont achevées vendredi dernier, quel avenir pour le site ? La ville de Limoges et la Direction régionale des affaires culturelles, dans le communiqué presse ci-dessous, annoncent avoir validé avec le maître d’ouvrage le principe d’un projet qui permettrait non seulement la conservation des vestiges du mausolée, mais aussi des caves, et offrirait une visibilité partielle depuis l’espace public. Dans cet aménagement, le sous sol du nouveau bâtiment sera entièrement dévolu à la conservation des vestiges et accessible aux chercheurs, et dans certaines conditions, au public (visites guidées).
La Courtine
Communiqué de la Direction régionale des Affaires Culturelles du Limousin et de la Ville de Limoges
Les recherches archéologiques se sont achevées vendredi 24 août. La totalité des sépultures a pu être fouillée (plus de 200 tombes pour près de 300 individus) ; les squelettes, les sarcophages et les tombes en brique ont tous été prélevés pour les études ultérieures.
Dès le mois de juin, la conservation du mausolée et de ses annexes postérieures avait été actée par l’aménageur et la DRAC. Dès lors, le principe d’une modification du projet a pu être discuté au cours de plusieurs rencontres entre la DRAC, la Ville de Limoges et le maître d’ouvrage.
La dernière réunion, tenant compte du résultat final des fouilles, qui s’est tenue à l’Hôtel de Ville, a validé le principe d’un projet qui permettrait non seulement la conservation des vestiges du mausolée, mais aussi des caves, et offrirait une visibilité partielle depuis l’espace public. Dans cet aménagement, le sous sol du nouveau bâtiment sera entièrement dévolu à la conservation des vestiges et accessible aux chercheurs, et dans certaines conditions, au public (visites guidées). Cette solution technique validée reste à préciser dans ses détails de mise en œuvre par l’architecte, et fera l’objet des réunions techniques nécessaires ; le permis de construire initial déjà accordé sera modifié en conséquence.
Quant aux modifications de façades du nouveau bâtiment liées à la conservation des vestiges et leur future valorisation, elles seront soumises à l‘avis conforme de l’architecte des bâtiments de France.
Le mausolée a fait l’objet le 2 août 2012 d’une décision ministérielle d’instance de classement monument historique, ce qui a pour conséquence de le mettre pendant un an sous le régime des monuments classés. Pendant ce délai, la procédure ordinaire (avis de la commission régionale du patrimoine et des sites et avis de la commission nationale des monuments historiques) sera mise en œuvre pour un classement définitif.
A compter de la dernière semaine d’août des travaux de consolidation du bâti existant (reprise en sous-œuvre des murs périphériques de la parcelle et renforcement du trottoir rue de la Courtine), seront engagés en même temps qu’une protection provisoire sera mise en place sur les vestiges pour assurer leur parfaite conservation pendant la durée des travaux.
Les plans, une fois le projet définitivement formalisé, seront affichés sur le chantier et seront publiés sur les sites Internet de la DRAC et de la Ville de Limoges.
Le feuilleton continue…
Actu : alors que les fouilles devront être arrêtées dans les prochaines semaines, un tract a été diffusé aux habitants afin de les sensibiliser aux revendications des amoureux de patrimoine. « Fermer au public le mausolée de la Courtine, très ancien témoin d’un passé exceptionnel, serait déchirer une carte maîtresse. Nous demandons que soit édifiée sur son site la maison du patrimoine que Limoges, en tant que ville d’art et d’histoire, a obligation d’édifier et pour laquelle elle a reçu des subventions de l’Etat » déclarent les « défenseurs du patrimoine archéologique de la ville de Limoges. »
Parviendront-ils à s’y installer ? Le site fait partie d’une dizaine de sites similaires aussi bien conservés en France, il n’est donc pas question de prendre des photos et de tout ensevelir pour construire par dessus. La partie ouest du site, la plus riche et la moins détériorée, va être conservée et devrait être aménagée pour permettre de nouvelles fouilles et… une exposition au public ? A priori non. Elle va devenir une crypte réservée aux spécialistes.
Mais l’un des poils à gratter de la ville de Limoges ne l’entend pas de cette oreille ! Michel Toulet, de l’association Renaissance du Vieux Limoges, souhaite une ouverture au grand public et souhaite que la ville y construise un musée renvoyant Eurodif dans ses 22 !
N’en doutons pas, le prochain comité de quartier sera une nouvelle fois animé par Monsieur Toulet ! En attendant tout le monde peut profiter de ces fouilles derrière des grilles sur lesquelles des panneaux d’informations ont été installés.
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