La crise a du bon qui nous permet de remettre à plat de nos besoins essentiels et de retrouver "le goût des autres" avec les valeurs qui l'accompagnent : ouverture, générosité, solidarité. Et ce n'est pas naïveté de le croire ... L'Europe secouée par des soubresauts économiques adoptent quelques postures de pays qui ont eu à vivre cette tourmente bien avant eux.
L'Argentine en était... C'est de là que viennent les gratiferias qui débarquent en Europe via les réseaux sociaux, France incluse, après avoir essaimé dans toute l'Amérique latine et celle du Nord Canada compris. Le principe en est simple : donner le superflu. Ce n'est pas un échange.... mais un geste gratuit. De l'art d'apprendre à vivre sans le superflu envahissant et inutile.... un vrai plaisir. Chacun peut organiser un gratferia. Quelques règles de savoir vivre sont néanmoins requises: objets proposés en bon état et pas de remplissage à outrance de coffre de voiture ou pire de camionette avec les obets offerts....
Ariel Rodriguez Bosio, le créateur emballe son concept d'un discours de décroissance et vise la "libération matérielle". Pourquoi pas,... mais il y a fort à parier que le plaisir du geste prime. Début septembre à Châteauneuf-sur-Charente s'est tenu, l'une des premières expériences du genre et l'affluence a surpris les organisatrices.
Alors il se peut que le frémissement d'un retour à d'autres valeurs qu'économiquesse fait jour .. L'Homme n'est pas un animal égoïste et solitaire qui passerait sa vie à consommer toujours plus comme voudrait nous le faire croire l'économie neo libérale...