On pourrait croire à un dessin animé d’origine celtique, traitant de fées écossaises ou de korrigans… Pas du tout... on est dans l’univers charmant et inventif du réalisateur japonais de “Ponyo et la falaise” auquel j’avais déjà consacré un article dans ce blog.
Arrietty est une mignonne petite créature, coquette et astucieuse, courageuse et curieuse, qui suit son père dans des aventures nocturnes chez les humains. Au cours de ces aventures, la mission consiste à chaque fois à « chaparder » des petits gâteaux et du sucre pour assurer la subsistance de la famille qui vit cachée dans une espèce de maison de poupée, à l’abri des regards des humains.
Il ne faut surtout pas que les humains découvrent qu’ils existent, sans quoi le petit peuple serait en grand danger et contraint à l’exil ! La maman aime beaucoup trop son confort, sa cuisine et sa théière et Arrietty est aux petits soins pour elle, comme le mari, Indiana Jones en format poche, suréquipé de lampes, crochets, cordes, crocs, nécessaires à ses exploits.
Sa fille le suit comme son ombre, mini James Bond girl au charme irrésistible, elle ne résiste pas à l’attrait du gentil garçon malade qui l’a découverte un matin sous le parapluie d’un trèfle à quatre feuilles et qui est bien décidé à lui léguer, à elle et à sa famille, la maison de poupée que son grand-père, conscient de l’existence du petit peuple, avait confectionné...
Un film surprenant, rempli de grâce et de délicatesse, qui, une fois de plus dans ces studios Ghibli, délivre une leçon inquiétante sur le monde envahissant des humains et sur la méfiance à l’égard des « petits peuples » dotés d’autres propriétés que la leur !