J'aime le Danemark. J'aime Copenhague. J'aime VRAIMENT le Danemark et Copenhague. Je suis à fond dans ma phase danoise, et ça fait un an que ça dure. Cet été nous y avons passé 15 jours en famille (avec Pierre et nos enfants de 7 et 4 ans), et ça a confirmé mon énorme coup de coeur de l'été dernier, quand j'y étais partie seule, quelques jours.
Pourquoi cet engouement me direz-vous ? Et bien vous faites bien de me le dire car j'ai très envie de vous l'expliquer. Mais ça va être long. Donc je vous le fais en plusieurs posts, pour que ce soit plus digeste.
Copenhague est belle, mais pas d'une beauté saisissante, comme Rome par exemple. Elle a une beauté calme, reposante, et une séduction qui se niche dans les détails, derrière les portes cochères, dans les cafés, les parcs, les boutiques, dans l'assiette, dans ses lacs et ses façades anciennes.
Dans ses habitants, aussi. Ils sont d'une façon générale beaux, et soucieux de leur style vestimentaire. Les filles sont de longues lianes blondes à la cuisse ferme (le vélo) et les garçons de grands gaillards blonds élancés, au style preppy cool bien étudié. Et c'est toujours une surprise (et un plaisir), au feu rouge, de tourner la tête et de se retrouver à côté d'une bombe atomique à bicyclette, hiératique et concentré(e).
Copenhague, c'est un ensemble de petites choses mises ensemble qui vous imprègnent profondément et vous font rêver à cette fameuse qualité de vie "à la danoise".
La première et la plus visible pour le nouvel arrivant, c'est le vélo.
A Copenhague, on circule à vélo, tout le temps. Même avec des enfants. Ça fait du bien, ça détend, on va vite, et, chose étonnante pour la parisienne que je suis, c'est réglé au millimètre : les pistes cyclables sont larges, il y en a absolument partout (en plus la ville est plate). Elles ne sont jamais encombrées par les piétons ou les voitures. Les cyclistes ont systématiquement des feus de signalisation spécifiques, et, raffinement ultime, la ville a même mis à leur disposition des repose-pieds pour se détendre le mollet à l'arrêt.
Photo Danskviking
Le vélo a d'ailleurs la PRIORITE sur les voitures et les piétons. Ce mode de locomotion n'est pas un coup de pub pour donner une image plus écolo et humaine de la ville (ha hem, c'est pas comme le Vélib, quoi). Près de 40 % des habitants de Copenhague vont au travail à vélo, 30 % en transports en commun, et seulement 30 % restants utilisent leurs voitures. Et l'objectif de la municipalité est que 50 % des habitants se rendent à vélo au travail ou à l'école d'ici 2015.
Le plus chiant, à Copenhague, c'est d'être piéton, il faut sans cesse regarder la piste cyclable avant de traverser la rue, car les vélos foncent et ne s'attendent pas du tout à ce qu'on leur coupe la route. Et souvent on oublie, par manque d'habitude, et on se fait de belles frayeurs. Surtout quand on traverse un peu n'importe où. D'ailleurs tout le monde traverse aux passage cloutés, en fait (sauf les touristes, mais on apprend vite). Fort de leur amour et de leur utilisation intensive de la petite reine, les Danois rivalisent de créativité à son égard, et on trouve des vélos de toutes les formes, des vélos cargo comme les Christiania Bikes notamment. Nous en avions loué un pour la semaine, et nos deux enfants se sont régalés.
Voyez comme ils se régalent
On peut aussi y mettre toute la famille (et la poussette).
Ou un siège bébé (remarquez que les enfant sont laissés seuls dans la rue pendant que papa ou maman est dans la boutique juste derrière. Les Danois ont confiance, ils n'ont pas peur qu'on leur vole leur progéniture).
On peut aussi rajouter une bâche, il y en a avec plus ou moins de plastique transparent, selon qu'on veuille ou non que les enfants développent une faiblesse oculaire par manque de lumière (celui là en dessous, les enfants ont de bons yeux, c'est sûr).
Et le vélo n'est pas qu'une affaire de saison estivale. Contrairement à une croyance tenace chez nous, il ne pleut pas tant que ça à Copenhague. D'ailleurs, la municipalité à lancé en 2010 une campagne de promotion du vélo avec ce message "Il pleut en moyenne sur 4% des trajets en vélo sur le chemin maison - travail"...
Ha oui, on peut aussi mettre le vélo dans le métro et les trains régionaux. Et aller à la plage à vélo du centre ville, en 20 minutes (mais je vous en reparlerai).
Informations pratiques :
Nous avons loué notre Christiania Bike et notre autre vélo chez Baisikeli.
Coût pour la semaine : 1100 kr le cargo bike (Christiania), soit environ 148 euros, et 385 kr mon vélo (52 euros). On l'a utilisé nuit et jour pendant une semaine (avec la bâche quand il faisait plus frais le soir).
Le casque n'est pas obligatoire, ni pour les enfants, ni pour les adultes.
Les règles de circulation : on lève le bras droit quand on s'arrête (ailleurs qu'à un feu rouge, évidemment). Pour tourner à gauche, on s'arrête a l’intersection, et on attend qu’il n’y ait plus de voiture en approche avant de s’engager finalement dans la direction désirée (toujours en suivant les pistes cyclables). Il est interdit d’emprunter un passage piéton pour traverser une rue (descendre de vélo) !