(suite des films vus à la Mostra )
-Outrage beyong , film japonais de Takeshi Kitano , en concours.
Pendant la première heure, il ne se passe rien , que des conversations entre yakusas , assez ennuyeuses . Puis cela devient violent, tueries entre bandes rivales pour la conquête du pouvoir. Un peu d'humour ; Takeshi Kitano a l'air de se traîner dans ce film , désabusé . Je n'ai pas apprécié ,trop de violence... et pourtant j'admire ce cinéaste ; j'espère qu'il reviendra à des films plus poétiques...
-Pietà de Kim Ki -Duk , film coréen du sud , en concours ( lion d'or )
Là aussi beaucoup de violence et une histoire un peu perverse .... Un jeune gars est au service d'un escroc qui récupère l'argent de l'assurance des accidentés du travail .En fait, le jeune propose aux ouvriers de se laisser mutiler pour contacter leur assurance... Ce jeune est violent , sans pitié , il a été abandonné à la naissance.... Une femme qui se dit sa mère débarque chez lui . Cette femme va manoeuvrer pour se rendre indispensable , de façon à ce que le jeune s'attache à elle... La fin est terrible ... Le film a eu le lion d'or , malgré le peu de poésie, l'extrème violence ... mais quelques passages émouvants : l'ouvrier qui joue une dernière fois de sa guitare avant de se faire couper les deux mains , la musique mélodieuse de chants religieux...... Je ne le verrai pas une seconde fois....
-L'intervalle , film italien de Leonardo di Costanzo dans "horizons "
Un beau film tout simple . Veronica , 15 ans, est punie pour une histoire de quartier entre mafieux. Un gars , Salvatore , 17 ans, vendeur de glace (granite) , gentil, va devoir la surveiller un jour dans un endroit duquel elle ne doit pas se sauver (un ancien hôpital psychiatrique de Palerme où se déroule l'histoire) . La relation entre les deux jeunes est très belle , sans équivoque , comme deux gamins qui s'amusent à découvrir l'endroit inconnu , entouré d'un parc abandonné. La fin leur remet les pieds sur terre avec une certaine tristesse ; ils se sentaient bien ensemble J'ai aimé ce film
-O Gebo e a sombra film portugais de Manoel de Oliveira , hors concours
C'est d'une tristesse , atmosphère de pauvreté comme au XIXème siècle ... sauf que Manoel de Oliviera ne sait pas ce qu'est la pauvreté ; en plus c'est du théâtre plus que du cinéma ..... Le père Gebo est interprété par Mickael Lonsdale , Claudia Cardinale est son épouse , Jeanne Moreau , une voisine , Cintra , un voisin mal à l'aise , Leonor Silveira , résignée, est la femme du fils qui n'a pas une bonne réputation et celui-ci (Trepa) fait une apparition pour voler le magot que le père doit porter à une autorité de la ville pour lequel il travaille à des "écritures".... Une réunion d'acteurs appréciés par le réalisateur , comme si c'était une dernière oeuvre ; c'est l'impression que me donne ce film et j'en suis désolée car j'aime ce qu'a fait ce réalisateur auquel la cinémathèque de Paris consacre une rétrospective (en ce moment )