Las, je dois vous avouer que je n’en ai pas été fan.
Première inquiétude : le titre. « Min Kamp » en norvégien. Cela ne vous rappelle rien ? Est-ce un clin d’œil ou une citation ironique ? Est-ce une critique ou une louange ? Une profession de foi ? En tous cas, et je n’ai pas de réponse à mes questions, je trouve cela très malsain et je préfère qu’on laisse Hitler où il est.
Deuxième inquiétude : C’est quoi cette relation au père. Entre fascination et détestation ? Ces façons de le fuir ? De le mépriser ?
Troisième inquiétude : Il ne va quand même pas nous raconter tous les détails de sa soirée de réveillon. L’importance de la Saint-Sylvestre. Ses relations avec les amis de réveillon. Et les imprévus : Il a caché ses bières dans la neige, à quatre reprises. Il a marché. Il a pris le bus X. Il a croisé machinette. Il a regardé un film. Pendant 116 pages. Oh my !
Le narrateur revient donc sur des moments phares de sa vie, notamment d’enfant et d’adolescent pendant la première partie, de jeune adulte dans la seconde. Il apparait comme un gamin sans intérêt, plutôt agaçant et comme un adulte un peu mou, qui peine à vivre de sa vocation d’écrivain. Pendant toute l’autobiographie, il tente de poser un regard un peu distancié, immédiatement brouillé par des ressentis, des attitudes et des réactions. Pour tout dire, j’ai vraiment trouvé ce narrateur pénible et détestable. J’avais envie de lui secouer les puces.
Heureusement, le style plutôt correct et l’espoir d’un passage qui ferait décoller le bouquin m’ont rendu la lecture moins pesante. Et j’ai été surprise par l’entrée en matière : la description de la mort qui plane ensuite sur tout le roman pour s’établir entièrement dans la seconde partie (toute dédiée à la mort du père). Il parait qu’il y a une suite. En 5 volumes. Mon Dieu ! Mais comment a-t-il pu se faire publier ?!