Pitch.
Après 8 ans de captivité à Bagdad, le sergent Nicholas Brody, libéré par les forces spéciales américaines, est accueilli en héros aux USA. 2011, dix ans après le 11 septembre, Carrie Mathinson, agent de la CIA, ne se pardonnant pas de n'avoir rien vu venir, est persuadée que Brody a été "retourné" par Al-Quaïda afin de préparer un nouvel attentat : délire ou intuition?
On a enfin trouvé un successeur à Jack Bauer : le sergent Brody... Beaucoup plus ambigu, ange et démon, c'est justement le sujet de la saison 1 de savoir quel soldat Brody est de retour après huit ans de captivité à Bagdad. Parti, la fleur au fusil avec son camarade, le caporal Walker, mort sur place, c'est un fantôme qui revient chez lui. Peu à peu la série, à l'aide de flash-backs ou de plans sur les hallucinations ou cauchemars de Brody, donne des infos sur son cheminement intérieur depuis 8 ans... Flash en lumière jaune rougie de scènes de tortures où, par exemple, Brody est forcé par le terroriste Abu Nazir de tabasser à mort son camarade Walker, scènes d'isolement dans un cachot, etc... Dans ce cachot, on découvre Nicholas Brody, figure Christique, barbe et cheveux longs blond-roux. Après un relooking, Brody revient aux USA. Son épouse, Jessica, couche avec Mark, son meilleur ami, il reconnaît à peine ses deux enfants, Dana, 16 ans, et Chris, 10 ans.
Episode 1.
Une femme blonde téléphone de Bagdad à Washington, demandant de l'aide à son supérieur pour sauver son indic emprisonné, c'est refusé. Mais l'homme lui confie un message avant d'être éxécuté, un américain aurait été "retourné" par Al-Quaida. On retrouve cette femme blonde, Carrie Mathinson, agent de la CIA, 10 mois plus tard à Washington sous l'autorité de David Estes, son supérieur avec qui elle a eu une liaison autrefois. Au même moment, le sergent Nicholas Brody revient à Washington, porté en triomphe ; après quelques jours de prostration, il décide de "jouer le jeu", comme le lui demande la CIA et le vice-président, et de se comporter en héros prodigue : interviews, passages à la TV, etc...
Carrie, obsédée par la certitude que Brody est devenu une reccrue d'Al-Quaïda obtient de son formateur, Saul Berenson (figure paternelle avec qui elle entretient des rapports complexes), qu'il l'autorise à mettre toute sa maison sous surveillance. Ce qui occasionne qu'un bon tiers de la série au début comporte ces séquences où Carrie est scotchée devant ses écrans depuis son appartement, espionnant les moindres faits et gestes de Brody chez lui. Sauf que ses ingénieurs ont oublié de mettre une caméra dans le garage de Brody qui s'y enferme de temps en temps...
Episodes 2/3.
Carrie, qui a engagé une call-girl, Lynne Reed, infiltrée pour être la maîtresse du prince Farid d'Arabie Saoudite, deux ans durant, le soupçonne d'être sur le point de financer un attentat parce qu'il vient d'arriver en séjour à Washington et qu'une vidéo le montre, quelques jours auparavant, sur un yacht avec Abu Nazir. Mais l'affaire tourne mal et Lynne est tuée à bout portant au sortir d'un club. Côté coeur, Dana, la fille de Brody, en veut à sa mère d'avoir trompé son père, Jessica, elle, a renoncé à ses projets de vivre avec Mark pour essayer de redevenir une bonne épouse. Un nouveau personnage entre en jeu, un jeune universitaire Irakien, visiblement terroriste, qui tient à s'installer avec sa femme dans une maison près de l'aéroport de Washington.
Adaptée librement d'une série israélienne ("HATUFIM", créée par Gideon Raff), la série "HOMELAND" est supervisée par Alex Gansa et Howard Gordon, deux scénaristes de "24 HEURES CHRONO". Si la série est bien partie pour être aussi passionnante et suspense (mais nettement moins action) que les aventures de Jack Bauer, les scénaristes ont changé de braquet, supputant que de nos jours il ne serait plus possible de créer un héros monolithique, sans ambiguité (ils ont essayé avec Jack Bauer de le dévoyer par ci par là au fil des saisons mais ça ne marchait pas, il retournait donc toujours sur le droit chemin, 100% dévoué à sa patrie au péril de sa vie).
Les grandes différences avec "24H", ce n'est pas seulement l'ambiguité du héros et le choix de moins de scènes d'action, mais une vocation à traiter aussi, à parts égales, des relations sentimentales des protagonistes. Série également beaucoup plus paranoïaque, Brody a des hallucinations paranoïdes, Carrie des troubles bipolaires qu'elle soigne en cachette de la CIA. Action, thriller, parano, terrorisme, drame sentimental, on note l'incorporation de scènes frontales de sexe qu'on n'envisageait pas dans "24H". Claire Danes (Carrie Mathinson) fait un peu penser à Anna Torv (Olivia Dunham) dans "Fringe", la blonde énergique, pas coquette, n'ayant peur de rien ou presque (personnellement, je prèfère la seconde, plus sobre).
Série américaine de 13 x 52 min
de Gideon Raff, Howard Gordon et Alex Gansa
avec Claire Danes (Carrie Mathison), Damian Lewis (Nicholas Brody), Mandy Patinkin (Saul Berenson) Morena Baccarin (Jessica Brody), David Harewood (David Estes).
Produite par Fox 21, Teakwood Lane Productions,
Cherry Pie Productions, Keshet, Showtime Networks
pour Showtime (la saison 2 en septembre 2012 sur Showtime)
DIFFUSION tous les jeudis soir sur Canal+ à partir du jeudi 13 septembre 2012 à 20h45 :
3 épisodes, puis, 2 épisodes les jeudis suivants
Synopsis.
Dans une prison irakienne, l'agent de la CIA Carrie Mathison apprend d'un informateur local qu'un prisonnier de guerre américain a été "retourné" et travaille désormais pour al-Qaida. Quelques mois plus tard, le sergent Nicholas Brody est libéré par les forces spéciales américaines et revient triomphalement au pays après huit ans de captivité.