Changer le développement des logiciels avant la phase d'assurance-qualité aurait plusieurs avantages quant à la commercialisation des produits.
Assurer la qualité des logiciels est l'une des activités les plus importantes dans le cycle de vie d'un logiciel d'entreprises. Dans un nouveau rapport publié par l'Institut de recherche technologique Ovum, la qualité des logiciels d'entreprise, et leur développement ont été passés au crible. Le constat laisserait notamment entrevoir des problèmes de qualité à chaque étape du cycle de vie du logiciel. Le coût engendré pour assurer cette qualité lors de chaque phase de la conception et de l'utilisation des logiciels ne serait plus un obstacle, ni pour la qualité du produit, ni pour sa mise sur le marché. En prenant en compte les problèmes de qualité du logiciel avant la phase d'assurance-qualité, les entreprises pourraient non seulement réduire le coût de la qualité du logiciel, mais aussi raccourcir les délais de commercialisation, les défauts du produit étant localisés bien en amont. Pour cela, l'étude s'est en effet concentrée sur l'environnement des tests pratiqués avec l'appui des méthodes dites agiles, utilisées depuis quelques années pour la conception de logiciels.
La pertinence de l'utilisation des méthodes agiles
Certains des défis communs liés à l'essai de logiciels proviennent de déficiences dans le processus de test, et non dans l'activité de test en elle-même. Depuis une dizaine d'années cependant, les méthodologies agiles ont remis en question la vision traditionnelle des phases de test, et ont conduit à de nouvelles approches qui sont adoptées aujourd'hui, par de nombreuses équipes de développeurs. Cette différence d'approche a notamment permis de mettre en relief l'utilité de la méthode TDD (Test Driven-Development, ndlr). Cette technique de développement du logiciel est une méthode de développement dans laquelle les tests unitaires des codes-source sont répétés à maintes reprises, pour qu'enfin le logiciel soit remanié pour tenir compte des changements. Et depuis 2003, le Behavior Driven Development est venu compléter cette méthode, afin de percevoir les intérêts commerciaux des tests effectués lors de la phase d'assurance-qualité des produits.
La motivation de la valeur commerciale du BDD
Le BDD vise en effet à mettre l'accent sur les priorités à apporter au développement, pour introduire une valeur commerciale aux tests effectués. Cette méthode fournit également fournissant un vocabulaire commun entre la partie commerciale, les développeurs et les analystes. Le professeur Singh détaille cette méthode : « Le BDD est un langage commun pour exprimer les exigences opérationnelles des produits. Il s'agit d'une méthode efficace pour identifier les demandes de fonctionnalités des différents acteurs, internes et externes à la conception du ou des produits. Cette méthode est donc un triptyque qui analyse le rôle d’utilisateur du logiciel, sa fonction requise, et les avantages commerciaux attendus. » L'utilisation, de plus en plus courante de cette méthode, tend à résoudre de nombreux problèmes qui sont à la base de la nature des activités du développement du logiciel.