Des éxoplanètes excentriques pourraient être habitables
Selon une étude publiée dans la journal Astrobiology, des exoplanètes aux orbites excentriques pourraient être considérer comme habitables.
Ce jeudi 13 septembre 2012, le nombre d’exoplanètes confirmées découvertes par les chercheurs s’élève à 809 ! Mais ce n’est pas tout, grâce à la mission Kepler, les candidates qui attendent confirmation par les astronomes sont plus de 2 300. Soit un total de 3 130 exoplanètes potentielles connues en 18 années de prospection ! Oui, plus de 3 000 autres planètes qui gravitent depuis des millions (pour les plus jeunes) ou des milliards d’années autour d’autres étoiles que notre Soleil. Et combien même de nombreuses candidates seraient recalées, cela ne réduit pas leurs quantités probable dans une galaxie ordinaire comme la Voie Lactée qui compte plusieurs dizaines de milliards d’étoiles (combien de planètes pour les 200 milliards d’étoiles de la galaxie ?)… Naturellement, cette quête effrénée de mondes lointains dissimule mal le goût de l’humanité pour trouver des réponses à une vieille question : “Sommes-nous seuls dans l’Univers ?”, Avons-nous des voisins ? (sujets abordés dans le Hors-Série de Ciel & Espace “E.T., qui es-tu ?”) … Pour espérer un jour trouver un “point bleu” dans cette immense “botte de foins” qu’est notre galaxie (et les autres …), les astronomes concentrent leurs recherches sur les étoiles qui ressemblent à la nôtre. Plus ou moins car les étoiles moins chaudes et moins brillantes comme les naines rouges, très nombreuses, sont explorées avec autant d’intérêts si ce n’est plus. C’est dans la zone dite habitable que les scientifiques traquent la vie, là où les conditions nous apparaissent plus favorables : il ne fait, en effet, ni trop ni trop froid, permettant à l’eau de demeurer à l’état liquide. Evidemment, cette région également nommée “boucle d’or” varie d’étoiles en étoiles.
Dans une étude publiée dans la revue Astrobiology, les chercheurs de l’Exoplanet Science Institute (NASA), Stephen Kane et Dawn Gelino proposent de ne pas restreindre la quête de la vie aux zones habitables de chaque étoile. En effet, les auteurs rappellent qu’une majorité des exoplanètes découvertes ont une orbite elliptique excentrique, très allongée, au contraire de celle de la Terre (147 millions de km en janvier et 152 millions de km en juillet). S’appuyant sur la diversité des formes de vie extrêmophiles, tels certains lichens et bactéries qui ne souffrent pas de conditions extrêmes comme peut en offrir les abîmes océaniques et les sites les plus froids de la planète, organismes pour certains capables de ralentir leur métabolisme jusqu’au point zéro, sur de longues périodes ou de survivre dans l’espace (et les exemples ne manquent pas …), les deux scientifiques estiment que l’on peut ainsi élargir les zones de recherche pour de nombreux cas. Par ailleurs, la vie sur Terre n’a t’elle pas évoluée “à un stade très précoce du développement de la planète, dans des conditions beaucoup plus sévères qu’elles ne le sont aujourd’hui” souligne Stephen Kane. Des formes de vie pourrait ainsi résister à des variations climatiques très importantes, hivers rigoureux et/ou étés très chauds, que ce soit sur des planètes de type rocheuses ou les lunes de planètes géantes et gazeuses prédéfinies comme hostiles. En somme, l’habitabilité est décuplée et ne peut se borner à des mondes identiques au nôtre. Des surprises nous attendent pourvu que nous sachions “déterminer exactement ce que nous considérons habitable”. La question est ouverte et aussi difficile que la définition exacte de la vie.
Découvrez la galerie développée Stephen Kane et Dawn Gelino, des exoplanètes connues qui évoluent dans des “zones habitables”.
A lire :
- “E.T., qui es-tu ?”, Hors-Série de Ciel & Espace, été 2012.
- Les extraterrestres expliqués à mes enfants de Roland Lehoucq.
Crédit photo : NASA/JPL-Caltech.