Le monde devient dyslexique, on commence sérieusement à confondre la droite de la
gauche et vice versa.
Imaginons un instant le monde politique comme un corps ou mieux encore comme un être vivant.
Appelons le Polo pour notre exemple, Polo étant le diminutif de politique, vous l’aurez compris et n’a rien à voir avec le sport hippique et huppé qui compte deux
camps dans lesquels les adversaires tentent de marquer des buts…quoi que !!!
Bien, imaginons Polo qui essaie de faire quelque chose, qu’est-ce qui se passe ?
En fait : rien !
Dès qu’il va à droite son côté gauche le rappelle à l’ordre en le tirant à lui ; il zigzague alors, un mètre à droite, deux à gauche, puis à droite,…, c’est ce
que l’on nomme le ballottage.
Si l’on approfondit davantage, c’est encore plus complexe.
Quel que soit le côté, il comporte des subdivisions ; tout d’abord les doigts qui représentent l’extrême de leur côté et qui, entre eux, ne s’accordent pas
forcément, ce qui , du reste, se termine souvent par un doigt tendu. Paradoxalement, aux extrêmes, le doigté n’est pas leur tasse de thé.
Outre ces problèmes de prolongement, on dénombre les bras et les avant-bras qui, en général, après ballottage s’unissent pour définir leur côté.
Alors, avec ces tiraillements en tout genre, Polo avance, recule, en gesticulant, élaborant ainsi une danse unique et originale que tout le monde regarde
interrogatif et perplexe.
De plus, Polo n’a qu’une bouche…mais deux oreilles ; comment communiquer en écoutant deux sons de cloches à la fois, ce n’est pas aisé ?
En conséquence, rassemblons nous et tentons de faire comprendre à ce pauvre Polo que s’il veut avancer, il devrait réaliser qu’il est l’ensemble de ses parties
et que, si elles marchent de concert alors on peut tout espérer…
Détends toi Polo, keep cool !!!
© Cébéji