Qu’est-ce que la corruption ? Comment la mesurer ? Quels sont ses impacts ? Autant de questions que notre collaborateur Oasis Kodila traite dans son ouvrage « Corruption en République Démocratique du Congo : Nature et conséquences » (Éditions de universitaires européennes, 2012), dans une analyse de son pays, la RDC.
Depuis l’indépendance de la RDC, le revenu réel par habitant n’a cessé de s’effondrer : en 2011, il était en termes constants moins du tiers de sa valeur de 1960. Aujourd'hui, un congolais moyen vit avec 0,27 dollars par jour. Une tragédie congolaise donc ! Dans ce livre, l’auteur affirme que la corruption y est pour beaucoup dans cette tragédie : près de 10% de la variation de la croissance du pays est expliquée par la corruption.
Un changement d’un point du niveau de la corruption, en termes d’écart-type, est associé à un changement de près de 4% du taux de croissance. En des termes différents, la lutte contre la corruption peut donc sensiblement accélérer le processus de changement en RDC. Qui plus est, s’il est indéniable que l’avantage marginal à lutter contre la corruption est largement supérieur à son coût marginal, il ne faut toutefois pas penser que des mesures « conventionnelles » ou des « effets d’annonce» suffiront. Car la nature systémique de la corruption en RDC exige beaucoup de sérieux.
Cet ouvrage constitue un outil de réflexion à l’attention de tous ceux qui s’intéressent à l’économie et, plus largement, aux institutions de la RDC.