Mais qu'est-ce qu'il croyait, lui, pourtant un ancien chasseur ? Que la chasse est une distraction saine ? Réservée à des gens équilibrés ?
"C'était l'Afghanistan", il a souligné, "une vraie tuerie", il a ajouté...
Oui, la chasse, comme le chantait l'ami Tachan, c'est la guerre en temps de paix. Massacre, flingage, tuerie, liquidation, ratissage, synonymes crades de cette tradition conne et cruelle. Et qui dit chasse dit également, forcément, bavures.
Ce qui s'est passé à Bouresse (Vienne), ce dimanche 9 septembre, se reproduit semaine après semaine dans tous les coins de notre pays, dès l'ouverture de la chasse.
On y lâche du gibier d'élevage, parce qu'il n'y en a plus pour satisfaire les pulsions de mort de la racaille des talus. Aussitôt lâchées, les pauvres bêtes, peu farouches, sont pulvérisées.
À Bouresse, en l'occurence, ce sont des perdreaux (une quinzaine) qui ont été lâchés début août. Un groupe de viandards les a repéré; ils étaient regroupés dans un endroit proche de la ferme d'un éleveur de chevaux. Les tueurs de l'aube ont poursuivi les bestioles jusque dans l'enclos des chevaux où elles s'étaient réfugiées et les ont exterminées sous un déluge de plombs.
Mais les chevaux ont mangé du plomb aussi...D'où la colère de l'éleveur. Dans leur empressement à tuer, les viandards ont arrosé deux juments.
La chasse, c'est la guerre en temps de paix, sang, pinard et sauciflard.