LA CITÉ NOIRE Tome 1 de Thomas John

Par Phooka @Phooka_Book

TOME 1 : LUNARDENTE

Editions Asgard583 pages25 euros
Résumé :
Une cité régie par des sorciers aux pouvoirs déclinants.
Une cité où toutes les sept nuits, lorsque les lunes se confondent, la mort hante les rues et emporte les défunts.
Une cité d’aventures épiques, d’amours et de mort.
Quel est donc le mystère de la Cité Noire ? Perdus au milieu de ses complots, Ao, Perceron et Kroll parviendront-ils à survivre ?




L'avis de Dup :
Whow ! Alors là, c'est un roman de Fantasy qui décoiffe ! J'ai rarement eu des sentiments aussi contradictoires tout du long de ma lecture. Je vous en énumère quelques uns en vrac, tout en sachant qu'ils alternaient non stop : de la compassion, de la haine, de l'admiration, du dégoût, du stress, etc, bref j'aurai pu continuer la liste ainsi et remplir la page de mon cahier à spirale !

Bon, je vais arrêter de vous faire languir et vous dire que la vraie chronique c'est celle de Phooka que vous trouverez ICI. En fait, j'aime bien passer après dame Phooka, je pioche dans ses coups de cœur et hop, une lecture bonheur assurée, et pas forcément une chronique obligatoire. Ben oui, pas un SP, pas un partenariat, juste un prêt livresque. Un de ceux qui jamais ne remontent en haut de ma PAL. Mais La Cité Noire l'a fait. Il faut dire qu'entre les chroniques élogieuses sur la toile et la couverture sublime de Pascal Quidault, ce livre a été un aimant !J'ai eu un peu de mal au début de ce roman, trop de personnages à suivre. Mais très vite Thomas John fait le ménage et il élimine les secondaires d'un carreau d'arbalète ou d'une flèche bien placée, même ceux qu'on appréciait ! Pauvre Maïko, homme sans cœur va ! Pour finir par se concentrer sur les principaux, pour notre plus grand bonheur.

Perceron, ce bouffon alcoolique, on ne peut que l'aimer. L'auteur laisse percer son humour à travers ce personnage et j'avoue avoir souvent éclater de rire, soit par sa répartie, soit par les situations dans lequel il le plonge. Un délice.
Kroll, le cromlek, une sorte d'ogre au grand cœur est attachant, tout comme le reste de l'équipe des maraudeurs, Leen et Valthar.Et comment ne pas aimer Ao, cette jeune aveugle dont le destin semble exceptionnel !

Ce sont eux qu'on retrouve le plus souvent, et pourtant d'autres personnages secondaires ont aussi un fort potentiel et j'espère bien pouvoir les retrouver par la suite : La sombre Nibélune, mais aussi Rinyver, la terrible guerrière. Que ces deux dernières fassent partie en plus des deux classes de sorciers dirigeantes de la Cité noire qui s'affrontent depuis une éternité ne manque pas de sel et nous laisse espérer une suite prometteuse à ce premier tome.Mais LE personnage principal de ce roman c'est bien évidemment la Cité Noire : Kan-Pang. Elle est sombre, corrompue, sale. On y enterre même plus les morts, ils traînent dans les rues attendant le passage de la Fossoyeuse. Cette dernière officie dans les rues de Kan-Pang à chaque Lunardente, quand la petite lune rouge, Arakir rejoint en son centre la grande lune bleue Denether. Érigée sur les vestiges d'une ancienne cité qui s'est écroulée, enfoncée lors d'un tremblement de terre une centaine d'années auparavant, son sous-sol regorge donc de couloirs, de pièces, de trésors...qui baignent dans les égouts de la ville. Maraudeurs, c'est-à-dire fossoyeurs des sous-sols est un métier à Kan-Pang ! Mais pas très prisé hein, outre les conditions sanitaires, les risques d'éboulements sont nombreux. Et je peux vous dire que l'écriture de Thomas John étant très visuelle et olfactive ( si, si c'est vrai, demandez donc à ceux qui l'ont déjà lu !), j'ai pincé le nez plus d'une fois, beurk !Ce qui est le plus étonnant dans ce roman, c'est que malgré la "glauquitude" permanente ( je vous promets, certaines descriptions sont franchement dégueu ), il ressort malgré tout une ambiance positive, chacun œuvrant pour un avenir meilleur, un espoir permanent. Ça c'est énorme !Les intrigues politiques ne manquent pas bien sûr (avec des vieilles familles aux pouvoirs sorciers déclinants, délétères, et euh, glauque !), mais le tout fait un roman passionnant plein de peps et d'humour !Un roman "pétillant" elle disait dame Phooka, et elle avait bien raison, plein d'action, on ne s'ennuie pas une seule seconde, et c'est un déchirement quand on tourne la dernière page. Mais une fin avec tellement de points d'interrogations qu'il ne nous reste qu'une envie, se jeter sur la suite ! Quand je pense que c'est un premier roman, moi je confirme le coup de cœur de Phooka et j'inscris cet auteur dans ma liste des auteurs à suivre impérativement !