Il y a des pays dont j'ai toujours l'impression de ne pas parler assez, mais depuis quelques mois, j'essaye de m'y mettre. La Belgique et les Pays-Bas sont de ceux-là, et même si je ne suis pas encore totalement au point à leur sujet (mais j'y travaille, juré), j'avais repéré deux séries en cette rentrée : De Geheimen van Barslet et De Vijfhoek.
Je pensais qu'elles démarraient toutes les deux en ce mois de septembre mais, après quelques recherches (et pas mal de frustration parce que j'étais convaincue que le pilote avait déjà été diffusé), je me suis aperçue que De Geheimen van Barslet serait lancée sur Ned2, au Pays-Bas, le 6 octobre seulement (; e Pilot Watch a d'ailleurs été corrigé en conséquence.
De Vijfhoek, elle, a bel et bien démarré à la date prévue sur la chaîne belge één, soit le 4 septembre dernier, et c'est d'elle que je vais vous parler ce soir.
Ce qui m'intéressait, c'était que le pitch de De Vijfhoek me faisait penser à ceux d'un grand nombre de séries diffusées sur la chaîne nippone WOWOW. Il y avait un côté "radiographie d'un problème de société" qui me plaisait bien.
Pour ceux qui ont la flemme d'aller regarder dans le grand world tour de cet été pour se remémorer quoi il s'agissait, puisqu'on en avait déjà parlé, rappelons que, logée dans un quartier de Bruxelles, De Vijfhoek s'intéresse à un grand probjet de construction qui se trame dans les bureaux d'une grande compagnie. Alors que les habitants ne soupçonnent pas les grands bouleversements qui les attendent, le projet progresse...
Vous imaginez bien que c'est la mort dans l'âme que j'ai donc récupéré le pilote de De Vijfhoek, et comme j'ai décidé de faire une pause de quelques jours avant d'attaquer la suite de Srugim (essentiellement parce que je vais avoir quelques jours de congès, et que j'ai l'intention de me faire la saison 2 d'une traite à cette occasion !), j'ai donc jeté un oeil au premier épisode. Eh bien écoutez, vraiment on s'y croirait. C'est une série de WOWOW, sauf qu'elle est diffusée par één. Et les acteurs ne sont pas asiatiques. Sinon, c'est la même ! Les mêmes techniques narratives, la même volonté d'offrir plein de points de vue différents...
La construction de ce premier épisode est efficace en diable, à défaut d'être surprenante. Comme nous sommes invités dans les bureaux de la Leroi Building Company, nous savons ce qui se trame. Les habitants du quartier, eux, pas du tout.
Ils mènent leur vie sans rien remarquer, avec leurs propres petits problèmes, mais nous, nous repérons les détails avant-coureurs ; l'absence de suspense est ainsi compensée par une impression de compte à rebours invisible. Nous savons que tous ces préoccupations "anodines" ne sont rien, comparés à ce qui attend le quartier, mais nous sommes les seuls dans la confidence. C'est pourtant ce qui explique que, tournés vers leurs soucis personnels, les locaux ne sentent rien venir, et cela accentue, de fait, l'impression d'inéluctabilité : on sent que, quand ils vont s'inquiéter, il sera presque trop tard. C'est évidemment le but, et la série ne s'en cache pas.
Nul doute cependant que De Vijfhoek sème déjà tous les éléments nécessaires pour la réplique, notamment avec le personnage de la nana qui vient d'être reçue au barreau mais qui finalement décide de devenir journaliste (je vous l'accorde c'est pas très subtil) ; mais, comme les autres habitants du quartier, elle est pour le moment dans le flou.
Bonus non-négligeable, De Vijfhoek se déroule dans un quartier multilingue, cosmopolite, où les personnages se parlent en flamand comme en français. La vie du quartier est bien décrite, avec sa petite brasserie, la petite boutique du commerçant arabe du coin, le petit kiosque à journaux... Tout cela rend le quartier très vivant et réaliste. Ce qui est, forcément, nécessaire, afin de pouvoir compatir avec les habitants contre le grand capital. Eh oui, ce genre de séries laisse rarement le choix quant à la prise de position finale du spectateur, même en offrant un point de vue large, mais quand même subjectif sur la question.
Mais qu'est-ce que vous vouliez, vous ranger du côté des riches, peut-être ?!
Si le premier épisode de De Vijfhoek est pour le moment un peu mou (beaucoup, beaucoup d'exposition...), le trailer annonçant la suite des opérations est quant à lui plus alléchant. Et puis, ce sont en tout 13 épisodes qui ont été commandés, donc on a le temps d'être surpris par la tournure des choses.
Note : lien valable 30 jours minimum. Je reuploaderai si le lien est mort, mais seulement si vous postez un commentaire pour me prévenir !
Pour ce qui concerne le générique, puisqu'on est un peu là pour ça quand même, en fait il est musicalement divisé en deux parties. D'abord un côté très pop, avec une voix féminine qui fait des vocalises ; et puis, au bout de 19 secondes... je ne vous en dis pas plus, je vous laisse le découvrir. Mais je trouve que ça correspond assez bien à l'identité du quartier.
Identité que l'on retrouve, en filigrane, à travers des lumières, des images subliminales de plans, et surtout, le logo, qui reprend subtilement la forme d'un pentagone... ça tombe bien, c'est la traduction du titre de la série !
Sans être un générique inoubliable ni même très original, celui de De Vijfhoek lui ressemble bien, et dure quand même 30 secondes, ce qui est quand même un minimum. En tous cas la série part avec les bonnes cartes dans sa manche.
(Si ça se passe à BXL, ils ont déjà eu de la chance de trouver des Néerlandophones)
Le générique est vraiment pas mal. Mais je dois avouer que je ne jetterai un coup d'oeil sur la série, que si tu me dis que la saison vaut le coup, je suis pas téméraire.
Vu que j'ai regardé le pilote sans sous-titres, je pense pas que je vais regarder toute la saison, désolée. Je ne parle pas du tout... bon, le français oui, de toute évidence, mais le flamand, non XD
Comment as-tu compris l'épisode sans sous-titre ? '-'
VOSTM, mon ami ! Ne pas se laisser démonter juste parce qu'on ne parle pas la langue XD http://ladytelephagy.canalblog.com/archives/2012/02/05/23446785.html