Botanica 2012, un nouveau rendez-vous mondial pour l’aromathérapie
Pranarôm était présent lors du congrès Botanica 2012 qui s’est tenu dans le prestigieux cadre du Trinity College de Dublin en Irlande ces 8 et 9 septembre.
Ce congrès organisé par Rhiannon Harris Lewis, éditeur en chef du International Journal of Clinical Aromatherapy, était l’occasion pour des aromatologues du monde entier de partager les résultats de plusieurs études scientifiques et cliniques récentes dans tous les domaines de la santé.
Les huiles essentielles sont en effet de plus en plus plébiscitées par le monde médical, et en particulier par les services d’oncologie et de soins palliatifs de beaucoup d’hôpitaux anglo-saxons.
Mandaté par Pranarôm, le dr. Pascal Debauche y a présenté avec talent les résultats des études menées à propos du pouvoir anti-infectieux des huiles essentielles d’origan et de cannelle, ainsi que sur l’anti-génotoxicité de l’huile essentielle d’origan (travaux du professeur Abdesselam Zhiri).
Une belle rencontre a ainsi eu lieu entre l’expertise aromatique « à la française » de Pranarôm, et les nombreux acteurs de l’aromathérapie clinique selon l’école Anglaise…
Ecole Anglaise d’Aromathérapie et Ecole Française, quelles différences ?
L’aromathérapie ne se vit pas de la même façon partout. Dans le monde anglo-saxon, la profession d’aromathérapeute existe et est reconnue par les authorités, ce qui n’est pas le cas en France ou en Europe continentale.
Trinity College, un site magnifique pour nous accueillir à Dublin (photo aer lingus)
Pranarôm et d’autres laboratoires étaient présents pour présenter des produits innovants aux congressistes
L’aromathérapie à l’anglaise s’apparente cependant à une thérapie douce, essentiellement axée sur le massage et les soins d’accompagnement.
La raison en est probablement l’apport indéniable de Marguerite Maury qui fut une pionnière de l’aromathérapie à Londres au XXième siècle et qui s’est surtout intéressée à l’utilisation des huiles essentielles en massage pour le bien-être et la jeunesse de la peau.
En France, à la suite des grands noms scientifiques de l’aromathérapie (Gattefossé, Valnet, Franchomme, Pénoel, Baudoux…), l’aromathérapie scientifique est considérée comme un traitement médical faisant usage des huiles essentielles tant par voie externe que par voie interne. Les dosages des protocoles aromatiques sont souvent plus élevés que dans la pratique anglaise, et on établit systématiquement un lien précis entre les composés moléculaires des huiles essentielles et leur action sur l’organisme.
Les deux écoles ont cependant tendance à se rapprocher depuis quelques années.
En effet, des pays comme le Japon sont à la pointe de la recherche en aromathérapie et subissent l’influence des deux écoles, parvenant ainsi à établir des liens entre l’approche moléculaire et scientifique de l’aromathérapie médicale à la française et l’approche plus holistique de l’aromathérapie anglaise.
Recherche clinique en aromathérapie : quelles tendances ?
Le dr. Pascal Debauche lors des échanges très riches entre professionnels de l’aromathérapie à Botanica 2012, Dublin
On reproche souvent à l’aromathérapie de ne pas pouvoir prouver son efficacité par manque d’études cliniques. En effet, l’immense majorité des publications scientifiques en la matière s’apparente à des études in vitro, notamment sur le pouvoir anti-infectieux des huiles essentielles.
Pourtant, au Royaume-Uni, au Canada ou en Australie, beaucoup d’études cliniques sont menées au sein même des institutions médicales. Elles font le plus souvent état de la grande efficacité des huiles essentielles sur des patients en quête de confort ou de thérapie complémentaire.
Il est d’ailleurs habituel au sein d’une clinique britannique d’employer à temps plein une infirmière qualifiée de « lead in support care » ou « lead in complementary care ». Cette personne est en charge de l’introduction des thérapies alternatives (aromathérapie, massage et réflexologie) dans les services médicaux de l’institution.
Dans le domaine de la recherche scientifique en aromathérapie, le bât blesse parfois lorsque des études in vitro ayant prouvé l’intérêt d’une ou plusieurs huiles essentielles sur une maladie ne parviennent pas à aboutir au développement d’un médicament, faute de moyens.
En effet, peu de laboratoires pharmaceutiques voient d’un bon oeil la venue sur le marché d’huiles essentielles… qu’on ne peut bien entendu pas « breveter ».
Du congrès Botanica 2012, on retiendra quelques résultats très encourageants dans des domaines aussi variés que l’infectiologie, la lutte contre les mycoses, la dermatologie et la gestion de la douleur en soins palliatifs et en cancérologie.
Des huiles essentielles contre les virus ?
Le Professeur Jürgen Reichling de l’institut de pharmacologie et de biotechnologie moléculaire de l’Université de Heidelberg a présenté le 8 septembre les résultats de ses recherches concernant l’action des huiles essentielles sur certains virus.
On retiendra que des tests in vitro ont prouvé la capacité de certaines huiles essentielles à inhiber l’action du virus HSV 1 responsable de l’herpès labial.
Plus de 400 participants à ce congrès international d’aromathérapie : Botanica 2012
Intéressant, le professeur a fait état de l’action synergétique des huiles essentielles de tea-tree, de thym thymol, d’eucalyptus et d’anis étoilé sur le virus. Il a également cité les résultats remarquables d’une étude clinique sur 20 patients atteints du HSV1 avec un gel dosé à 5% d’huile essentielle de tea-tree.
L’intérêt de la molécule d’eugenol en combinaison avec les traitements allopathiques classiques a aussi été évoqué.
A l’écoute de cet exposé passionnant, on ne peut s’empêcher de penser au gel labial Labiarom développé par Pranarôm et vendu en pharmacies.
Ce gel à base d’huile essentielles de ravintsara, d’eucalyptus radié, de niaouli, de citron, de menthe poivrée et de tanaisie annuelle fait des merveilles depuis plusieurs années sur les boutons de lèvres.
Des huiles essentielles pour le traitement des mycoses ?
Un grand classique de l’aromathérapie, apprécié par tous ceux qui souhaitent prendre soin de leurs pieds
Le dr. Naho Maruyama de l’université de Teikyo au Japon a présenté les résultats de plusieurs études sur le pouvoir des huiles essentielles dans la lutte contre les mycoses causées par tinea pedis (pieds d’athlète, onychomycoses…).
Toutes les études indiquent une forte activité inhibitrice sur les champignons et les levures concernées, et ce tant en les étudiant in vitro (broth dilution assay, agar diffusion assay et box vapor assay) que in vivo (ex. : bains de pieds à chaud dosé à 0,8 % de Palmarosa).
Une belle confirmation de l’action des huiles essentielles de palmarosa, thym thymol, géranium et tea-tree sur les mycoses, qui nous fait redécouvrir l’intérêt d’un produit tel que Fongiarom (disponible en France uniquement).
Des huiles essentielles pour le traitement des plaies et des ulcères ?
Une des présentations les plus marquantes fut l’exposé du dr. Jacqui Stringer, active au sein du Christie National Health Service Trust de Manchester dans le traitement des ulcères.
Julien Kaibeck, aromathérapeute chez Pranarôm, en conversation avec dr. Jacqui Stringer et ses collègues
Son expérience clinique sur plusieurs mois a mis en avant des résultats impressionnants de guérison d’ulcères infectés de grande taille, avec un simple gel d’aloe vera dosé à 0,5 % d’huiles essentielles et combiné à l’application de pansements adéquats.
Les synergies d’huiles essentielles mises en avant étaient formulées à base de lavande vraie, d’hélichryse italienne, de matricaire, mais aussi et surtout de palmarosa et de géranium. Des perspectives encourageantes pour les patients qui souffrent d’escarres et de plaies chroniques.
L’origan, l’huile essentielle star du congrès
L’exposé du dr. Pascal Debauche fut un moment fort du congrès.
L’exposé du dr. Pascal Debauche, un vrai succès
On y apprenait une fois encore que l’huile essentielle d’origanum compactum était indiscutablement un agent anti-infectieux puissant sur toutes les souches bactériennes.
Intéressant, il était également fait état de sa toxicité toute relative en regard des dernières études menées, ainsi que de son potentiel anti-génotoxique étudié par le dr. Abdesselam Zhiri, directeur R&D au sein du laboratoire Pranarôm et à la pointe de la recherche en la matière.
Lors de pauses, les dizaines de praticiens présents ont ainsi redécouvert avec un intérêt tout particulier les capsules d’origan de Pranarôm, également appelées Oléocaps 1 en pharmacies.
On retiendra le témoignage de Lynne Jones, aromathérapeute depuis plus de 15 ans à Londres :
« J’ai utilisé et recommandé les capsules d’origan à des dizaines de patients depuis des années avec un grand succès. Dans beaucoup de pathologies, la prise d’huiles essentielles aux vertus assainissantes est une base du traitement dont je pense que l’on ne peut se passer. Je n’ai de cesse que d’en faire découvrir les atouts à mes collègues aromathérapeutes qui l’ignorent encore… »