Nicolas Hulot a accordé une interview au Monde, quelques jours avant l’ouverture de la Conférence environnementale, afin de faire part de ses espoirs et des ses inquiétudes. Il a particulièrement évoqué le thème de la transition énergétique.
Les 14 et 15 septembre, se tiendra la conférence environnementale, où seront réunis le gouvernement, les ONGs, les syndicats, le patronat et les parlementaires, afin d’établir la position écologique de la France. La question de l’énergie figurera parmi les principaux sujets de conversation. Nicolas Hulot craint que la crise économique ne laisse les problèmes environnementaux sans réponse.
Le militant écologiste se demande tout d’abord si « le gouvernement est bien décidé à faire de la transition énergétique et écologique l’axe prioritaire du développement économique de demain. »
L’ancien candidat à la candidature des Verts rappelle ainsi ses inquiétudes quant à l’exploitation du gaz de schistes et aux déclarations récentes du gouvernement, qui s’est montré ouvert à son exploitation.
« Je peux comprendre qu’Arnaud Montebourg explique par opportunisme que les gaz de schiste sont une aubaine. Mais cette vision qui fait fi des conséquences sanitaires et environnementales de leur exploitation est d’un tel court terme que ça en devient désolant« , regrette Nicolas Hulot, qui en appelle à « la mise en place d’un moratoire sur l’utilisation des énergies fossiles non conventionnelles en attendant le débat à venir sur la transition énergétique… »
Enfin, l’ancien présentateur s’est montré plus ouvert quant à l’utilisation du nucléaire, dont il ne considère pas la sortie comme une priorité environnementale :
« Concernant le nucléaire, je ne suis pas sûr que nous ayons le choix d’en sortir immédiatement. Commençons par travailler sur l’efficacité énergétique qui est le vrai gisement dont nous disposons pour limiter notre consommation, et au passage nos importations de pétrole et de gaz. Une fois ce chantier bien avancé, nous aurons une meilleure visibilité pour aborder sereinement le débat sur la place du nucléaire en France. »