C'est avec une grande joie que j'avais accueilli il y a 2 ans le soulèvement en décembre 2010 du peuple tunisien et ce qui allait être le prélude au printemps arabe qui a vu se soulever dans plusieurs pays arabes , les populations de toutes les couches de la société. Les unes pour rejet le manque de liberté, les autres pour protester contre la corruption et la misère sociale mais toutes presque unanimement pour rejet les dictatures qui depuis des années pour ne pas dire des dizaines d'années les étouffent pour en faire des mineurs à vie en les exploitant, humiliant, emprisonnant, torturant et même en les exterminant. Ces révolutions qui ont démarré ne sont pas terminées et chaque dictature qu'elle soit "républicaine ou monarchiste" sait qu'elle doit dorénavant faire avec les peuples sous peine d'être confrontée à des réactions très violentes comme on a pu le constater en Libye et surtout en Syrie où dans ce dernier cas, le régime de Bashar el Assad se livre à des atrocités quotidiennes dans un macabre et lâche silence de la communauté internationale paralysée par un conseil de sécurité piégé par son système de véto qui fait que des pays loin de respecter le minimum des principes démocratiques que sont la Russie et la Chine protègent le dictateur de Damas qui peut se livrer impunément à des génocides au quotidien et en usant à volonté de son aviation pour bombarder les zones civiles.
Le constat après le renversement de certaines dictatures, c'est que certains extrémistes qui en ont rien à cirer de l'agenda de la démocratie profitent de la chute des régimes dictatoriaux souvent laïques pour imposer une autre forme de dictature. Ces extrémistes sont minoritaires mais font parler d'eux de manière violente. et inadmissible. La démocratie est un système qui ne tolère pas ce genre de pratique. Ils doivent ou se plier aux règles du bon vivre ensemble ou être mis hors d'état de nuire. Après avoir bu la dictature jusqu'à la lie, il ne faut pas que la démocratie soit l'occasion pour certains de faire le lit d'un intégrisme religieux contraire aux intérêts de l'islam et pain béni pour les islamophobes.
À la provocation de certains islamophobes, il y a des manières plus intelligentes d'y répondre qu'aboyer avec les loups. L'une des armes est le silence et l'ignorance.
En réagissant avec cette violence inouïe perçue en Libye et en Égypte, les extrémistes musulmans ont rendu un grand service à ce film et lui ont assuré une promotion nullement méritée. À titre personnel, je condamne fermement les auteurs des troubles ayant entraîné mort d'homme et je rejetterai systématiquement toute attitude extrémiste, tout comme toute provocation haineuse. "