On l'entend un peu partout, la rentrée littéraire 2012 a un goût de réel, de monde vrai.
Fini les atermoiements intimistes, les romans secrets de romanciers par trop nombrilistes. S'en est cuit de l'autofiction (pourtant on nous rebat les oreilles du cas Angot et de son "chef d’œuvre").
Oui on l'entend partout, ce qu'il nous faut à nous autres lecteurs de 2012, c'est du bon roman préparé avec de la vraie vie dedans. Mais attention, de la vraie vie de romancier sinon ça ne compte pas. Ne confondons pas le héros des Lisières, celui qui expérimente des vraies choses dans la vraie province de Bretagne n'est pas du tout Olivier Adam, ça n'a rien à voir avec de l'autofiction...mais puisqu'on vous dit que c'est du roman. D'ailleurs vous l'avez vu, il a maigri !
En fait ce qu'on nous dit c'est que la littérature a changée, mais on continue à nous vendre la même soupe encore et encore. On nous vend même la mère Nothomb parce que c'est cette année ses vingt ans de carrière, on croit rêver ! J'ai même lu que le jury Goncourt n'était plus à présent l'instrument des magouilles éditoriales !!
En fait comme chaque année la rentrée littéraire est surtout ailleurs, même si elle est chez Jérôme Ferrari, Patrick Deville (ô combien), Mathias Enard qui vendent biens leur dernier roman.
On ira donc voir un peu plus loin. Et puisqu'il le faut, on ira regarder ceux qui nous parlent du monde réel.
Au programme des prochaines semaines :
- Des romans qui explorent les méandres du point de vue en littérature. Comment rendre intelligible les bruits du monde.
- Romancer le vrai ? deux cas de dictateurs, Mao Tsétoung et Kim Jong-Il.
A bientôt donc.