Un bien joli petit papillon que cet Azuré de l’Ajonc qu’on peut croiser assez couramment de mai à septembre, dans les landes peu calcaires, au bord des marais ou sur les prés secs. L’important étant que les lieux soient herbus et fleuris.
Il fréquente toute l'Europe (sauf au nord la majorité de l'Angleterre et de la Scandinavie) et l'Asie tempérée jusqu'au Japon. En France métropolitaine, il serait présent dans tous les départements sauf quatre, Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Mayenne et Hauts-de-Seine. Du moins est-ce ce que l’on peut lire quand on consulte la documentation fournie par Internet sur le lépidoptère. Pour ma part, je l’ai photographié la semaine passée dans mon département des Yvelines.
Le mâle et la femelle d’une envergure de 20-23mm sont dissemblables. Le mâle (que j’ai photographié) a le dessus des ailes bleues avec une bordure foncée et une frange blanche, alors qu’il est brun foncé avec des taches rouges pourla femelle. Parcontre tous deux ont sur le dessous des ailes postérieures, des taches orange et bleues.
La chenille, petite et trapue, possède une tête rétractile noire et un corps verdâtre avec une bande dorsale brune et sur les flancs une ligne blanche et se développe sur les bruyères entre autres plantes. Il est amusant de savoir qu’elle possède de nombreuses glandes à pores qui diffusent une odeur alléchante pour les fourmis. Ces glandes produisent un liquide sucré, secrété sous la forme d’une petite goutte dès que les fourmis les stimulent avec leurs antennes ; les chenilles sont alors traites comme des vaches ( !) par les fourmis, comme elles le font plus fréquemment avec les pucerons.