Finalement, la décision fut prise d'y aller le dimanche matin pour repartir le lundi après-midi. L'air de la campagne ferait du bien aux doudoux.
Bien sûr, même si le samedi j'avais eu tout le loisir de préparer les bagages, je n'en avais rien fait. La reine de la dernière minute, c'est bien moi! C'est donc le dimanche matin que je me suis activée dès 7h30 ... enfin après avoir pris mon petit déjeuner tout de même. Mon objectif étant de partir vers 10h30, il fallait que je me dépêche car avec les doudoux, rien n'est jamais simple malheureusement.A 10h45, nous étions fin prêts à partir. Il restait juste à régler un petit soucis avec TiBiscuit qui voulait absolument mettre son manteau seul, mais pas de la façon habituelle si simple pour lui : vous savez la façon apprise en maternelle qui consiste à poser son manteau par terre même si le carrelage du couloir de l'école est maculé de boue, capuche côté pieds, de mettre ses 2 mains dans chacun des tubes des manches puis de faire voler son manteau au dessus de sa tête et de se retrouver ainsi le manteau sur le dos et à l'endroit mais aussi la capuche sur la tête. Non, là TiBiscuit voulait enfiler son manteau comme papa et maman. Puis il voulait aussi remonter le fermeture éclair seul, ce qui a engendré pas moins de 3 retirages de gants et 3 remises de gants...
Enfin... un peu avant 11h, nous étions en voiture, les doudoux harnachés sur leurs sièges auto, pas comme nous dans le temps. Oui parce que moi, j'étais soit entre les 2 sièges avant, soit allongée sur la plage arrière...Quand on part, j'ai toujours la désagréable impression d'oublier quelque chose mais j'ai beau faire le tour mentalement, je ne vois jamais quoi... alors finalement je décide toujours que pour 24h, s'il manque quelque chose, ce n'est pas bien important...
Nous voilà donc parti pour 24h... enfin d'après nos plans de départ ... , laissant assez de croquettes et une litère propre au chat.Sauf que arrivée au péage, celui où l'on paie, pas celui où l'on prend son ticket, je lance un "Zut de crotte de bique" : le pire gros mot à mon vocabulaire ...
Je ne sais plus quel cheminement à fait mon esprit à ce moment là, dans mes grandes réflexions silencieuses pour en arriver là, mais toujours est il que j'avais bien oublier quelque chose d'important.Comme à mon habitude, mauvaise habitude d'ailleurs, j'ai laissé traîné un blanc derrière, ce qui ne plait guère à mon Homme qui s'imagine tout de suite le pire.
Vu les circonstances, on peut penser que j'avais oublié les chocolats à disperser dans le jardin, mais ce n'est pas cela. Non la tête de linotte que je suis avait oublié de prévoir sa pilule! Aïe! Pharmacie fermée donc pas moyen d'aller acheter une plaquette de secours... Les plus téméraires me diront que je n'avais qu'à tenter le diable ou prendre 2 pilules le lendemain. Même si le risque était minime, l'Homme n'était pas tranquille ... Et moi je crois que j'aurai bien psychotter pendant des semaines. Dans ces cas là, le corps est incroyablement doué pour nous faire ressentir tous les symptômes d'une grossesse.Conclusion, au lieu de durer 24h, notre we à la campagne ne durerait que 7h. Il aurait au moins le mérite de nous éviter une nuit trop courte comme c'est souvent le cas quand nous allons chez mes parents.
L'après-midi se passa tranquillement. La chasse aux oeufs se fit finalement dans le séjour, le jardin semblant trop froid et trop risqué de par le présence de 2 femelles Golden retriver très gourmandes de chocolat. Le butin ne fut pas moins bon pour autant et les enfants furent émerveillés par tant de chocolat. TiBiscuit en trouver beaucoup , mais généreux, il partagea avec PuPuce et Lapinou. Au final, Pupuce se retrouva finalement avec le plus gros panier. La nuit tombant, l'heure du départ précipité sonna et c'est sous quelques flocons que nous nous donnions rendez vous pour la semaine d'après. Gaiement, nous repartions chez nous. Ces quelques flocons qui tombaient nous mettaient de bonne humeur... jusqu'à ce que les quelques flocons devirent beaucoup de flocons puis finalement une tempête de neige.Là, il devint interdit de parler ou de crier. La concentration était à son maximum. L'Homme luttait pour ne pas dévier de la route. Les bandes d'arrêt d'urgence nous remettaient dans le droit chemin. La voiture devant nous, nous ne devions pas la perdre, elle était notre repère sur la route. Sans elle, nous ne voyions plus rien. Angoisse. Un instant le doute monta en moi... arriverions nous chez nous ce soir...
Je me rappelais ces images de voitures bloquées sur l'autoroute dans la neige. Et si cela nous arrivait aussi? Comment tenir les doudoux dans la voiture tranquille ? Heureusement, là ils avaient succombé à l'appel de Morphée.
Finalement, après 45 min de route intense, s'approchant de la métropole, les températures se sont légérement élevées, transformant la neige en neige fondue puis en pluie. Nous sommes donc arrivés chez nous sains et saufs.Si je n'avais pas oublié ma pilule, nous n'aurions probablement pas du subir cela... enfin ça aurait peut-être était pire... Peut-être que mes parents ont été envahis par la neige et que nous n'aurions pu partir de la campagne...
En tout cas, pour ce we, il ne faut surtout pas que j'oublie de mettre ma pilule dans mes bagages... ce serait dommage de réduire la durée de notre we pour ça!