Que des patrons dénoncent l'attitude des syndicats, c'est presque logique. Mais quand c'est un leader syndical qui crosse sa hiérarchie, c'est nettement
plus étonnant.
Francis Gomez est le Président de la FGTB-métal à Liège et à Luxembourg. Il dénonce la stratégie de démobilisation menée par son
propre syndicat. Cette stratégie est prévue pour la prochaine manifestation du 14 septembre. D'abord les slogans sont trop vagues et les manifestations sont bidons donc y participer ne sert à
rien.
Il accuse aussi son syndicat de chauffer les travailleurs pour les abandonner pendant la négociation. Francis Gomez a aussi critiqué les institutions de la FGTB de... bancales.
Un auditeur d'RTL, ancien délégué syndical, a confirmé une situation de "démocratie sujette à discussion" dans l'autre puissant syndicat, celui de
la CSC. Il a parlé des menaces qu'il avait subies par sa hiérarchie syndicale (permanent syndical, secrétaire national) et cela parce qu'il avait constaté des manquements au niveau
de la protection et du respect des intérimaires chez son employeur. Il avait relayé ces doutes qui ont été confirmés par l'inspection du travail auprès de son permanent qui n'avait pas
considéré utile de pousser plus en profondeur les investigations de ce délégué syndical. Lorsqu'il a contesté ouvertement son permanent syndical et le soutien hors-norme du secrétaire
national à l'égard de ce permanent, les menaces de la hiérarchie syndicale sont devenues de plus en plus op(pressantes) puisqu'un avocat a demandé à ce délégué de mesurer ses propos
soi-disant diffamants et blessants à l'égard des personnes visées.