Camille et Eric premiers émois premières illusions
Camille redouble est un film qui laisse un petit goût de bonbon d’enfance sous la langue. Je suis sortie de la salle de projection partagée entre deux sentiments: un grand élan d’amour pour Camille et une nostalgie pour ce mélange de possibilité de Mc Fly avorté à mes yeux. C’est un délicieux cocktail s’inspirant de Retour vers le Futur et Peggy Sue s’est mariée. Un délicieux voyage vers les années 80, la musique, les looks, les meubles, les personnages, tout transporte sans bouger du fauteuil.
25 ans de vie commune, 25 ans qui se termine sur un point triste, 25 ans à aimer à en perdre la raison une personne. Un jour, suite à un coup du destin, vous voilà de retour en arrière avant la rencontre avec l’être adoré, que feriez vous? Essaieriez vous de modifier votre passé? de fuir votre futur? Ou retomberiez vous dans le piège de l’amour? Noémie Lvovsky offre une interprétation à tomber du haut de ses 40 ans de son personnage de 16 ans. Car, pas une fois, vous ne verrez Camille jouée par une autre actrice que Noémie Lvovsky. La performance est brillante. Pétillante, dynamique, fraîche, délurée, tendre et attachante, Camille se montre sous plusieurs visages. Les blessures du passé se dévoilent pour comprendre l’adulte qu’est devenue la jeune fille pétulante de 16 ans.
Mon coeur a vibré devant le questionnement de Camille, de ses interrogations, de ses désirs, de sa découverte de l’amour, ses premiers émois avec Samir Guesmi
Camille redouble et retrouve ses copines au lycée
alias Eric. J’ai eu le larmes aux yeux avec les retrouvailles entre la fille et ses parents morts. J’ai eu le coeur serré devant l’amour paternel, devant l’Amour avec un grand A. J’ai souri. J’ai ri. J’ai aimé du début à la fin. J’ai eu un sentiment de nostalgie. J’ai monstrueusement revu mes propres années 80. J’avais pas 16 ans à cette époque mais je me souviens de la musique, de David Bowie, des Wham, de Jodie Foster et de bien d’autres célèbrités qui ornent le mur de la chambre de Camille. Le walk-man m’a remis en tête les premiers morceaux loin des mini mp3. La bande-son est divine, un vrai régal pour les oreilles. Le look envoie du rêve, les tenues mi Madonna mi punk mi je sais pas quoi.
J’ai eu un moment de tristesse en constatant que le destin ne peut être changé. Les lois de la science, voyez vous. Le professeur de Science de Camille interprété par Denis Podalydès qui croit aux voyages temporels m’a donné envie de croquer la vie, de voir plus de personnes comme lui de doux rêveurs. Même si j’avoue que l’histoire d’amour entre une adolescente de 16 ans et un adulte de 40 ans passé, a un peu de mal à passer. Le pan les concernant a un petit je ne sais quoi de tendre, de décalé. Revivre ses années de lycée, vouloir tenter coûte que coûte de modifier la donne, et se réveiller… Constater, que dans le passé, il existe des belles périodes malgré tout. Ajouter des petites touches de tendresse, de bonheur, penser à des petites choses comme un enregistrement de voix, garder un souvenir de son passé heureux. Le redoublement de Camille est rafraichissant, drôle, émouvant. Il est pour les grands enfants. Le film aborde avec tacts l’amour sous toutes ses formes et les douleurs de la perte: innocence, insouciance, illusions. Une belle pépite avec des défauts, qui la rendent acidulée.
Note: 8/10
3 Moop raisons de voir Camille redouble:
- Noémie Lvovsky du haut de sa quarantaine arrive à jouer une adolescente de 16 ans sans effets spéciaux pétillante à souhait.
- Les secondes rôles sont touchants: les parents(Michel Vuillermoz et Yolande Moreau) , les amies un peu dingues.
- Camille redouble transpire la générosité et les bons sentiments.
- des longueurs par ci par là
- le destin ne peut être modifié
- la fin qui raisonne avec mon côté pessimiste
Secrets de tournage Camille redouble
Des deux côtés de la caméra
N’ayant pas tourné depuis 2007, Noémie Lvovsky a repris la caméra à l’occasion de son cinquième long métrage, Camille redouble, dans lequel on retrouve ses talents d’actrice, qu’elle n’avait pas exploités dans ses films précédents : « (…) le gros changement par rapport aux autres films, c’est qu’elle joue dans le film. Cette double casquette était dure pour elle ! », affirme Jean-Marc Fabre, le di… Lire la suite
Quand le jeu d’acteur défie la lumière
L’actrice-réalisatrice interprète dans ce film le rôle de Camille, qui a d’abord 40 ans, puis qui retrouve son passé en ayant soudainement 16 ans. Cependant, Jean-Marc Fabre n’a pas eu besoin de faire un travail supplémentaire pour rajeunir l’actrice : « Je me suis rendu compte que la jeunesse du personnage passe par des attitudes plus que par le maquillage ou même la lumière », explique-t-il.
Merci à Auféminin pour la projection.