En marketing, le digital doit être synonyme d'inventivité mais aussi d'efficacité en termes de budget et de meilleure connaissance de la cible.
Si l'insertion du digital dans le marketing n'est plus une question, mais une affirmation, reste encore à savoir quelles initiatives privilégier pour s'assurer d'un véritable retour sur investissement et d'une bonne visibilité. A travers son site Cmo.com, Adobe revient du coup sur les dix points d'accroche sur lesquels les marketeurs ont tout intérêt à se focaliser en cette fin d'année, pour mettre au point des campagnes efficaces. Le premier conseil étant lié directement à cette efficacité opérationnelle : avant de lancer toute opération, les marketeurs doivent désormais se poser invariablement la question du retour sur investissement. En effet, au lendemain de la crise économique et des incertitudes politiques de certains pays, beaucoup d'entreprises ont décidé de ralentir leurs investissements marketing. "Les actions ont une obligation de rentabilité et les marketeurs doivent justifier leurs actions", confie ainsi à L'Atelier Christophe Marée, Enterprise Marketing Manager pour Adobe Système France.
Des recrutements exigeants
Et d'ajouter : "La période est révolue où John Wanamaker, l'un des 'pères du marketing', disait : 'Je sais que la moitié de mes opérations publicitaires est inefficace. Le problème, c'est que je ne sais pas de quelle moitié il s'agit'". Actuellement, le digital peut contribuer à contrôler et à analyser ces retombées, souligne t-il. "En mesurant la publicité canaux par canaux, nous pouvons ainsi avoir une vision complète pour multiplier les actions marketing". D'où l'une des autres tendances indiquées par Adobe : le fait que l’entreprise crée de nouveaux métiers et essaye de recruter les bons profils pour prendre le train du digital. Ce qui a pour effet aussi, de changer l’organisation en Silo pour laisser place à la décentralisation des activités, indique Adobe. "Cela empêche d’avoir une vision globale, on doit briser ses frontières". Le rapport se focalise aussi sur les enjeux du commerce social. Celui-ci permettant d'interagir avec l’internaute pour l’impliquer dans le processus de fabrication du produit.
Du social engagement pour mieux vendre
Ainsi "les canaux digitaux entretiennent la relation avec la communauté sociale. De ce fait, le marketeur peut connaître la résonance de la marque ou le produit, où le consommateur va prendre sa décision d’achat, quels sont ces centres d’intérêts", ajoute le responsable marketing. Selon Adobe, il est également, en matière d'usages, important de privilégier des opérations proposant des promotions géolocalisées plutôt que de cibler des solutions d'offres groupées dont l'impact a tendance à diminuer. Un usage qui permettrait aussi de mieux soigner ses opérations liées au commerce en magasin, impacté par le mobile. Adobe rappelle ainsi que beaucoup de clients vont en magasin repérer un objet puis regardent sur leur smartphone - ou chez eux sur leur ordinateur - où trouver l'offre la plus intéressante. Une pratique baptisée de showrooming normale, puisque, souligne Christophe Marée, "le consommateur a le même comportement d'achat en ligne et dans le monde réel". Mais qui fait que les marketeurs doivent miser sur le digital pour améliorer l'expérience d'achat dans le monde physique. Enfin, parmi les autres préconisations, le groupe conseille de regarder du côté des pays émergents (Amérique Latine, Afrique, ancienne Europe de l'Est et marchés secondaires d'Asie), où se trouverait une croissance durable.