Avec le trio parisien, c’est la déconne à tous les étages, le fun total au coin de la rue, la banane permanente en soirée sur le dancefloor, et tout ça grâce à une musique qui puise sa source dans les vagues toniques de Venice Beach, les vapeurs urbaines de New York et les plages exubérantes de la Jamaïque. Le gris parisien ? NNBS s’en moque et le groupe préfère prendre le large sur sa bouée multicolore en plastique avec un « La Onda » qui sent bon le slip mouillé et la pizza faisandé. Entretien.
Est-ce que le fait de faire la première partie de Clavin Harris à Paris ou la musique de la pub Nokia vous a aidé pour vous faire connaître ?David Boring (chant) : Grave, le piston, il n’y a que ça de vrai ! Calvin Harris est un super pote qui ne nous parle pas. C'était bien cool d’assurer sa première partie même si on a préfère faire celle de Cassius. Sinon, grâce à Nokia, nous avons eu des nouveaux téléphones qui envoient des MMS et plein de potes qui nous ont demandé de leur payer à boire.
Comment s'est déroulé l'enregistrement de votre nouvel album "La Onda" ? Aviez-vous plus de temps, de moyens que pour le premier, « Wallace » ?D.B. : Contrairement à « Wallace ,» que nous avons enregistré en un mois avec des titres que l’on jouait en live depuis un certain temps, nous sommes, cette fois-ci, partis de zéro. Du coup, nous avons mis plus d'un an à écrire, puis enregistrer, les chansons de « La Onda » chez nous. On a finalisé l’ensemble dans la cave de luxe de Renaud Letang (Gonzales, Feist, Jane Birkin, Manu Chao, Alain Souchon…), un producteur qui pilote des hélicos et fume pas mal de « wallaces » (rires).
Pouvez-vous me dire quel matériel et quels instruments vous avez utilisés pour ce disque ? D.B. : Martin Luther Bb King possède plein de guitares Fender, surtout, mais aussi une Vigier pour la coupe fine « ambiance saucisson ». Pour l’occasion, il s'est aussi également acheté de nouveaux jouets, genre un Roland Juno et des pédales que personne ne sait faire fonctionner. Eurobelix a utilisé un Moog Little Phatty, un synthé Dave Smith, des xylophones et des sifflets bizarres qui font peur à son voisin. Quant à moi, je me suis offert une Melodymaker et une guitare Lap Steel pour draguer les pépées sur la plage (rires).
Pouvez-vous citer 5 disques qui ont (de près ou de loin) influencé "La Onda" ? A ce titre, pouvez-vous nous parler de votre mixtape "Tales from la onda" ?D.B. : Récemment, Martin écoutait pas mal Weezer, Eurobelix ne se levait plus qu'avec les Beatles et je me suis replongé dans l'écoute des premières maquettes de NNBS (« Fat Love »). Histoire d'asseoir notre mégalomanie, on a fait une mixtape 100% Naïve New Beaters avec des inédits, des petites pépites bizarres et des remixes. La mixtape a été faite dans le but de passer de bonnes vacances avec nos potes et, en plus, elle est gratos.
Sortir un disque d'été au début de l'automne, c'est important pour le moral ? D.B. : Ouais, on espère faire chalouper l'automne comme si c'était l'été. L'été pique trop souvent la vedette à l'automne, et en plus, cette année, il n’assume pas son rôle. On va mettre un gros coup de pied dans la météo. Mais bon, il faut quand même préciser qu’il y a également des chansons pour l'hiver dans « La Onda ».
Quelle va être la prochaine étape pour Naïve New Beaters : des remixes, une tournée... ?D.B. : La tournée démarre à la sortie du disque et devrait nous prendre un bon bout de temps. On voudrait aussi garder un oeil sur les investissements fonciers à moyen terme pour ne pas perdre la main. Et surtout, on bosse sur la séparation du groupe en vue de la reformation l'année prochaine. Enfin, toujours dans le viseur, le concert pendant la mi-temps du Superbowl au Rose Bowl Stadium de Pasadena (rires).
Propos recueillis par Marcus SpielbergPhoto : Julot Bandit
Naïve New Beaters, La Onda (Cinq7)Sortie le 24 septembre 2012
En concert le 16 octobre à la Cigale (Paris)
Naïve New Beaters, Jersey, official video