Dans la galaxie des musiques synthétiques, l'electronica ou la techno ambient avaient une place à part dans les années 90 jusqu'à ce que Björk et Tom Yorke (Radiohead) s'en emparent pour porter les genres à la connaissance du grand public. Cet acte de vulgarisation correspond plus ou moins au moment où quelques musiciens de cette scène se sont tournés vers des formats plus pop. L'anglais Nathan Fake poursuit, quant à lui, son bonhomme de chemin en produisant patiemment dans son coin ses petites ôdes psychéliques, synthétiques et dansantes à la fois. Le résultat est souvent fascinant ("Iceni Strings"), toujours à mi chemin entre la terre (les beats métronomiques) et le ciel (les mélodies aériennes). Fake aime triturer ses machines analogiques pour faire vivre et évoluer sa musique, pour lui insuffler de la chaleur humaine à travers les circuits imprimés (écoutez donc le terrible souffle à la fin de "World Of Spectrum" ou les vrombissements de "Sad Vember"). Puis, il y a toujours cet aspect contemplatif, bucolique qu'affectionne l'ami Fake ("Rue"), comme une parenthèse au milieu du tumulte technoïde de ses machines ("Neketona", "Harnser"). Sa musique se veut définitivement vivante et sans limite, si ce n'est celle de ses machines.
Marcus S
Nathan Fake, Steam Days (Border Community-La Baleine)Sortie le 26 septembre 2012
En tournée française :
- 21 Septembre au Scopitone à Nantes
- 28 Septembre au festival Osophere à Strasbourg
- 29 Septembre au festival Marsatac à Marseille
www.nathanfake.co.uk
Nathan Fake, Neketona, vidéo audio