Entrer dans l’espace de la Fondation Cartier pour l’Art contemporain me donne souvent du plaisir. Je sais que j’y retrouve le mur végétal, le parc autour du bâtiment, l’arbre de Penone (restauré depuis ma précédente visite), le bâtiment lui-même, à l’intérieur duquel les photos sont interdites.
L’exposition Histoires de voir, Show and Tell a quelque chose de joyeux. Une scénographie claire, d’Alessandro Mendini (qui a aussi conçu les fauteuils dans et hors du bâtiment), des œuvres qui font voyager dans des imaginaires colorés, des formes où la main de l’artiste (les auteurs sont nommés) rencontre des conceptions du monde qui sont éloignées de nos modes de vie dominants ici, en France. Les textes accompagnant les œuvres donnent des éclaircissements sur les origines de ce qui est montré (où, ici et là, on rencontre des œuvres de Takeshi Kitano). Je n’ai vu que quelques minutes d’un film, réalisé par Ariel Kuaray Poty Ortega, cinéaste guarani, voulant absolument montrer les siens filmés par l’un des leurs (et non par les Blancs) pour affirmer : « Nous ne sommes pas morts, nous n’appartenons pas au passé. » C’est d’ailleurs le propos de cette exposition : montrer un art vivant, au Mexique, au Brésil, en Inde, en Serbie, au Japon, au Danemark, en Haïti, au Paraguay, au Congo, en France. Un dépliant est remis à chaque visiteur, et un guide est prévu pour les enfants dont je vous reproduis les premières pages (cliquez sur l’image pour l’agrandir).