En fixant un calendrier précis, Hollande fait preuve d'une certaine forme de courage politique. L'échéance se trouve dans deux ans, deux ans pour redresser le pays, son économie et ses comptes publics.
Derrière le courage apparent, on trouve aussi une forme d'inconscience qui s'appuie sur une croyance forte.
Hollande comme la grande majorité des analystes et experts français est persuadé que, après chaque période de crise, aura lieu une période de croissance.
Ce rythme "naturel" de l'économie impose le retour, quasi-magique ou religieux, du retour de la croissance. Hollande croit en sa bonne étoile, la crise a été sévère, elle dure depuis 4 ans. Elle doit OBLIGATOIREMENT s'arrêter et ce retournement ne devrait pas tarder.
Hollande croit donc en sa bonne étoile : le dieu croissance va le sauver, lui et le pays comme le chrétien est persuadé de sa rédomption au ciel.
Hollande n'a pas compris la nature profonde de cette crise: derrière la crise des subprimes, la crise des dettes publiques européennes, la crise du ralentissement de l'économie mondiale, se cachent une crise globale et totale : la planète atteint le plafond de verre de l'usage de ses ressources. L'Humanité ne peut plus croître par manque d'espaces disponibles et de ressources. La croissance ne reviendra pas et il nous faut inventer un autre mode -nécessairement innovant- de développement économique basé sur la durabilité et la stabilité.