François Hollande l’a clairement annoncé lors de son allocation du 09 septembre 2012 : il y aura des hausses d’impôts en 2013, qui toucheront les particuliers et les entreprises.
Au total, le gouvernement va collecter 20 milliards d’euros de plus en 2013, 10 milliards financés par les particuliers et 10 milliards par les sociétés. L’Etat apportera également sa contribution à l’effort fiscal national en économisant 10 milliards d’euros.
Les contribuables situés dans les deux premières tranches, soient 20 millions de foyers fiscaux, devraient être épargnés par cette hausse des impôts grâce à l’application d’un système de décote, ainsi ce sont les 16 millions de foyers fiscaux restants qui supporteront les 10 milliards de hausse, notamment via la création d’une tranche supplémentaire d’impôt sur sur le revenu de 45% pour les revenus supérieurs à 150.000 € par part.
Le Président a profité de son passage télévisé pour préciser que le seuil de déclenchement de la la taxe à 75% serait bien à compter de un million d’euros par contribuable, que seules les rémunérations seraient inclues dans le calcul du seuil et que cette taxe ne durerait que deux ans, le temps que les comptes soient redressés (il n’a pas dit si la taxe serait prolongée dans le cas, fort probable, où les objectifs fixés ne seraient pas atteints).
En ce qui concerne les entreprises, le chef de l’Etat souhaite récupérer 10 milliards auprès de celles-ci mais sans augmenter l’impôt sur les sociétés (IS).
Le président a également précisé que serait instaurée une modulation du taux de l’impôt sur les sociétés selon l’usage fait des bénéfices à savoir s’ils sont réinvestis dans l’entreprise ou s’ils sont distribués aux actionnaires.
D’après François Hollande les 10 milliards attendus proviendraient de la suppression de certaines niches fiscales. Mais il a également précisé qu’il voulait privilégier les PME et les entreprises exportatrices tout en étant plus ferme avec les grands groupes.
Bref, 2013 sera synonyme d’un effort fiscal de 30 milliards d’euros. Nul doute que les particuliers ne pourront échapper à cette hausse des impôts tout comme les entreprises, sans oublier que le projet d’une hausse de la CSG / CRDS est toujours à l’étude et pourrait bien venir se greffer en plus.
Mais à trop presser ses « contribuables vaches à lait » le gouvernement va réduire d’autant plus l’épargne, la capacité d’investissement et même l’envie des individus de participer à la vie d’un pays qui se sert déjà bien trop grassement sur son dos à son goût.