Sur le réseau de micromessagerie Twitter, c’est un peu plus compliqué. Car Twitter ne ramasse pas d’information sur le comportement de ses utilisateurs, ce site se contente de donner une vitrine à tout en chacun pour publier ses idées. En théorie, les idées les plus « intéressantes » s’imposent par la suite, car les gens commencent à s’abonner aux flux de messages qu’ils aiment.
Ainsi, une concurrence assez étrange s’est installée sur le réseau, une espèce de division sociale basée sur le nombre d’abonnés. Vous avez moins abonnés que moi ? Alors, je ne réponds pas à vos questions et tweets directs. Vous avez dix-mille abonnés ? Causons, donc.
De même, pour les célébrités, les personnes « publiques » comme les politiciens, et les artistes, il semble être un point d’honneur de ramasser un maximum d’abonnés. C’est un outil de communication assez puissant, qui peut créer un buzz avant la sortie d’un album ou d’un film, ou créer une polémique autour d’une déclaration scandaleuse. En France, par exemple, le fameux tweet de la copine du Président a déstabilisé ce pays et les médias, pendant des semaines. Si vous êtes célèbre, il ne faut pas écrire n’importe quoi sur Twitter.
C’est pourquoi le site Status People propose d’analyser les comptes des utilisateurs pour déceler les « faux » abonnés. Se basant sur une étude des derniers abonnés, ils les divisent en « faux » (les robots et logiciels), « inactifs » (les personnes qui semblent en hibernation) et « vrais ».
Ainsi, le monde de la célébrité a été bouleversé récemment avec la découverte de millions de faux abonnés au compte de la vedette Lady Gaga. La chanteuse avait été la première personne au monde à atteindre vingt-millions d’abonnés en mars ; et les experts estiment qu’elle a gagné trente-millions de dollars grâce à Twitter.
Néanmoins, Status People affirme que 71 % de ses abonnés sont faux. Il s’agirait de comptes inactifs ou de logiciels « bots ».
Pareil que pour Facebook et la marchandisation de clics « j’aime », il est possible d’acheter des abonnés à Twitter. Pour la somme de dix-mille dollars, vous pouvez atteindre cent-mille abonnés et devenir « important » sur le réseau social.
C’est certainement ce qui ont fait plusieurs personnes publiques (comme les politiciens). En ce qui concerne Madame Gaga, les sites spécialisés affirment qu’elle n’a pas payé pour atteindre les vingt-neuf millions d’abonnés qu’elle a maintenant.
Mais qu’en est-il pour les autres ? Allez sur Status People et vérifiez…