Le MIT a mis au point un anneau équipé d'une caméra qui identifie un objet et ses caractéristiques. Le but : permettre aux non voyants de disposer de plus d'informations sur leur environnement.
La reconnaissance d'objets peut également servir aux malvoyants : pour les aider à identifier ce qui les entoure, ainsi que les écrits, sans passer par le braille, une équipe du MIT a mis au point une bague équipée d'une caméra, et qu'il suffit de pointer pour obtenir des informations. Le dispositif, baptisé EyeRing, reconnaît les objets, les couleurs, les distances ou encore les écritures et retranscrit le tout au format audio à l’utilisateur. Le but : reconnaître des billets de banque, évaluer des distances, par exemple à un passage piéton, ou encore connaître les ingrédients d'un produit, dans un magasin.
Une utilisation basée sur la simplicité
En fait, il suffit de pointer le doigt vers l'objet dont on connaît la présence, et prendre un cliché. Il faut aussi indiquer la commande souhaitée (via un dispositif de commande vocale) : couleur, distance, somme s'il s'agit d'un billet... Le système, qui intègre des capteurs, un processeur et une connectivité Bluetooth, envoie alors la photo vers le smartphone de l'utilisateur - pour le moment un Android. Là, une application dédiée analyse l'image en la confrontant à une base de données, puis en propose une lecture via un dispositif audio.
Des applications de tous les jours envisageables
D’après les chercheurs, cet objet pourrait aussi faciliter la vie quotidienne dans plusieurs cas. Par exemple, permettre aux déficients visuels de lire des livres imprimés. Pour cela, les scientifiques veulent ajouter simplement un algorithme pour détecter le défaut d’alignement quand l’utilisateur change de ligne. Le deuxième cas envisagé est le tourisme. Sur les applications de navigation, le procédé permettrait de pointer d’un geste naturel de son doigt un point de repère voulu sur la carte, et savoir directement le nom du lieu. A noter que ce prototype de doigt sensoriel a été imaginé et construit par l’entreprise Fluide Influence spécialisée dans les relations de l’homme avec le digital.