C'était déjà en mars 2011 avec les premiers résultats de l'étude Aphekom (Improving Knowledge and communication for Decision Making on Air Pollution and Health in Europe) un constat sans appel. Habiter à proximité du trafic routier augmente sensiblement la morbidité attribuable à la pollution atmosphérique. Diminuer encore les niveaux de particules fines dans l'air des villes européennes entraînerait un bénéfice non négligeable en termes d'augmentation de l'espérance de vie et de réduction des coûts pour la santé.
Des milliers de décès chaque année : Cette nouvelle analyse, pour la France, fait ressortir un enjeu en Santé publique qui se chiffre en milliers de décès chaque année, probablement aux alentours des 10.000, en centaines d'hospitalisations cardiaques et respiratoires. Ainsi sur ces seules 9 villes, ce seraient 360 hospitalisations cardiaques et plus de 630 hospitalisations respiratoires par an quipourraient être évitées si les concentrations moyennes annuelles de particules fines respectaient la valeur guide de l'OMS (20 µg/m3). Une charge de 6 millions d'euros en dépenses de santé pourrait être évitée.
L'espérance de vie à 30 ans pourrait augmenter de 3,6 à 7,5 mois selon la ville si les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 respectaient la valeur guide de l'OMS (10 µg/m3). L'impact est donc indiscutable sur la santé des habitants et les efforts dans la mise en œuvre de politiques publiques d'amélioration de la qualité de l'air doivent être poursuivis.
Sources: InVS Environnement et pollution de l'air et Aphekom