XVIIIème siècle. La France s'est engagé dans une guerre de sept ans. Fanfan, un fougueux amant qui refuse de s'engager, se voit forcer d'entrer dans les rangs. Il va alors tomber face à une conspiration contre le roi Louis XV...
La critique pénible de Borat
L'art du masochisme a parfois un sacré goût de vinaigre. Avec déjà une envie de passer à autre chose tant le calvaire est immense, me voilà à vous parler de Fanfan la tulipe.
Pas le film culte avec le défunt Gérard Philippe, mais le machin qui lui sert de remake. Evidemment, comme nous sommes en plein cycle Luc Besson, vous vous doutez de qui on va parler. Notre célèbre barbu s'est donc décider de salir un peu plus le Cinéma français en tapant dans les classiques du pays. Et évidemment, qui c'est le réalisateur ? Gérard Krawczyk, le responsable de ces chef d'oeuvres de justesse que ce sont les trois derniers Taxi et Wasabi.
Mettez le sur un film de costume et bonjour le carnage. Niveau casting, c'est encore plus compromettant: le fadasse Vincent Perez, Penelope "je devais être en manque de rôles" Cruz, Didier "je ne fous plus rien depuis la fin des Inconnus" Bourdon, Guillaume Galienne, Hélène de Fougerolles, Michel Muller, Gérard Laroche, Jacques Frantz, Philippe Dormoy et même Jean Rochefort en narrateur.
"Je m'appelle Vincent Pérez et je me crois indispensable au cinéma français!"
Si on se souvient bien de ce navet (désolé d'être aussi direct mais bon), c'est parce que Gilles Jacob et Thierry Frémaut ont été assez aveugle pour le mettre en ouverture de l'édition 2003 du Festival de Cannes. Autant dire qu'il s'est bien fait dézingué à la sortie.
Clairement, si certaines productions sont des purges, alors celui-là fait partie des pires. C'est vraiment un calvaire de rester jusqu'à la dernière minute avant générique (pas maso non plus pour me taper un générique pareil, qui en plus reprend le même genre d'écriture réfléchie que dans Sleepy Hollow). Ainsi, nous suivons les aventures fort peu passionnantes d'un forniqueur refusant de s'engager dans le mariage. Alors il s'engage dans l'armée pour en éviter un.
Ce qui l'entraîne dans un camp d'entraînement où il ne tarde pas à aller au cachau pour insolence. Et là Perez le tocard (acteur juste bon dans justement des films des capes et d'épée, en l'occurence Cyrano de Bergerac et Le Bossu, mais là non mais alors pas du tout !) nous fait le diablotin en tournant autour du popottin de Miss Cruz qui a dû sévèrement se faire chier à apprendre le français phonétiquement.
Luc a dû trouvé cela internationnal surtout qu'à l'époque elle était encore avec Tom Cruise. Immense coup de pub pour une actrice apparemment paumée dans un soi-disant film d'auteur. La pauvre! Pour le coup, je veux bien la croire. Surtout qu'avec l'accent ça n'arrange pas les choses.
Donc, je disais que Perez faisait des roucoulades avec Cruz, mais un adjudant lui est promis. Ce qui donne des situations qui se croient drôles mais en fait pas du tout.
Surtout qu'après, on nous sort le tirade "plaît-il?" à chaque fois. Mais le film n'a pas fini le ridicule ambiant dans lequel il s'est englué. Ainsi, Bourdon est absolument pitoyable en roi voire grotesque. Et dire qu'il était si drôle quand il imitait Van Damme en Valmont... Autre époque, autres moeurs... Mais surtout là où le film atteint des sommets comme jamais, c'est dans la séquence avec les soi-disants allemands. Ces derniers sont évidemment incarnés par des français et on reconnaîtra un familier de Besson, Philippe du Janerand (mais si, le passager-dégueuleur dans Taxi), qui nous offre un séquence en "franland" (mélange de français et d'allemand) absolument hilarante.
La seule fois où on rigole et c'est involontaire. Un comble.
Une véritable honte que ce vulgaire remake.
Note: ça va pas non ?
Note naveteuse: 18/20
il me revient en mémoire une chanson des années 80: "tout mais pas ça"