L’opinion publique est versatile et oublieuse.
Comment peut-elle demander de l’action pour l’action, des annonces spectacles, du bruit et de la fureur médiatique, alors même que c’est de cela que la République fut malade pendant cinq ans ?
Du yacht de Boloré aux infirmières bulgares, des vacances en Nouvelle-Angleterre au barbecue avec la famille Bush, de l’ouverture tous azimuts à la croissance qu’on allait chercher avec les dents, l’espace médiatique fut en effet bien saturé pendant l’été 2007. Pour quels résultats ?
Je préfère de très loin la méthode Hollande-Ayrault, digne et discrète, sans déclaration ostentatoire ni tartarinades. Une méthode qui acte avec sagesse que le temps de la réforme politique n’est pas celui des médias.
Du coup, je vous l’accorde, on s’ennuie un peu. On baille en lisant le Canard enchaîné, on rit moins devant les émissions satiriques de Canal +… Mais c’est un tribut bien faible si, au final, la preuve est faite que la Politique peut encore réduire le fatalisme économique.
L’intervention du Président au 20 Heures de TF1 hier m’a semblé être une bonne illustration de ce volontarisme sans tapage.
Oui, le temps de l’agitprop est révolu. Soyons optimistes. Les citoyens de ce pays finiront bien par admettre que c’est une bonne nouvelle.