Le président de la République était dimanche 9 septembre l'invité du journal télévisé de TF1 où il a détaillé l'agenda du redressement.
Lors de son intervention, François Hollande a détaillé un agenda du redressement en 2 ans, arguant «je ne vais pas pouvoir faire en 4 mois ce que le précédent gouvernement n'a pas réussi à mener en 5 ans».
J'ai deux batailles à engager : une bataille contre le chômage et une bataille contre la dette.
François Hollande : « inverser la courbe du chômage d'ici un an »
Tout d'abord le président s'est exprimé sur les mesures d'urgence pour l'emploi mises en place tout de suite par son gouvernement. Parmi elles, les 100.000 emplois d'avenir mis en place dès cette année et le contrat de génération qui pourra être conclu dans toutes les entreprises.
François Hollande s'est également exprimé sur la compétitivité des entreprises. Le président de la République souhaite repenser le financement des cotisations sociales afin que celles-ci ne pèsent pas uniquement sur les salaires, le gouvernement fera ses propositions sur cette question dès le mois d'octobre. Par ailleurs, le gouvernement souhaite réformer le contrat de travail pour permettre des procédures «plus souples et plus sûres» pour les salariés et les entreprises.
Réduire la dette pour notre souveraineté
Le gouvernement souhaite également, et c'est l'engagement de François Hollande, réduire le déficit à 3% et parvenir à l'équilibre en 2017. C'est une mesure essentielle pour François Hollande :
Il faut réduire le déficit pour notre souveraineté et notre indépendance vis à vis des marchés.
François Hollande a demandé au gouvernement d'établir un budget en fonction «de prévisions de croissance réalistes» soit 0,8%, indiquant «nous ne dépenserons pas un euro de plus en 2013 qu'en 2012».
Le président a indiqué que l'effort nécessaire était chiffré à 30 milliards d'euros pour 2013 :
- 10 milliards d'euros corresponderont à des réductions de dépenses : les effectifs de la fonction publique resteront stables et les emplois créés dans les ministères prioritaires que sont l'éducation, la justice et la sécurité «seront compensés ailleurs».
- 10 milliards d'euros à une fiscalité ajustée aux grandes entreprises : le président de la République a tenu à rappeler que cet effort demandé aux grandes entreprises compensaient une baisse injuste de la fiscalité accordée par la droite. Par ailleurs, François Hollande a rappelé qu'il ferait en sorte que les PME soient protégées et c'est pourquoi, elles ne seraient pas touchées par cette hausse d'impôt.
- 10 milliards d'euros sur les ménages avec une hausse de la dernière tranche de l'impôt sur le revenu à 45% : François Hollande a également annoncé une grande réforme de la fiscalité avec notamment la taxation à 75% au delà d'un million d'euros mais également une taxation des revenus du capital au même niveau que ceux du travail. Afin de répartir équitablement l'effort, le gèle du barème de l'impôt sur le revenu sera maintenu sauf sur les deux premières tranches.
Le Président a conclu son intervention par un message d'espoir :
Je veux que les Français se disent en 2017, nous vivrons mieux qu'en 2012.