Manic Monday : New Order « Blue Monday »

Publié le 10 septembre 2012 par Lecridupeuple @cridupeuple

Bon, c’est officiel : mon amie très chère, ma complice, Angelina, ferme la boutique. Elle me l’avait confié cet été. Du coup, je lui ai odieusement piqué non pas un papier mais une rubrique : le Gloomy Monday, rebaptisée ici Manic Monday. Mon ami François avait préparté un deuxième Gloomy of the summer de la mort qui tue. Vu le succès de la rubrique d’Angie, il est passé à la trappe. Non content de piquer une rubrique, je pique l’article qui aurait dû aller dedans. Et vous savez quoi ? Je suis content de rendre ainsi un hommage durable à Mes Petites Fables.

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Par François Miranda

 

Blue monday. L’EP le plus vendu de l’histoire, un bricolage vite fait, une bombe…. Blue Monday c’est tout ça mais beaucoup plus encore pour moi.

En avril 1983, Nathalie et moi étions à Londres. Après avoir croisé The Cramps chez Liberty’s, la soirée approchait. Parmi les concerts possibles ce soir là il y avait The Duritti Colomn. Bon concert, je m’en souviens encore: deux musiciens jouant de tous les instruments (pas en même temps, ils n’avaient que deux mains chacun !).

À la fin du set, la salle se transforma en dancefloor et le public, au lieu d’être jeté dehors, fut convié à rester. L’aubaine, étant le contraire de la politique en la matière des salles parisiennes ! Nous voilà partis pour un after impromptu.

Les morceaux s’enchaînaient, Londres 83 sommet de la branchitude musicale.

Soudain une ligne de boîte à rythmes bien lourde. Un synthé, quelques notes, il se passe quelque chose, enfin une basse qui nous dit quelque chose l’on connaît, on dirait, mais ça semble impossible. Quand la voix arrive, on se regarde, on comprend. C’est Barney. Ca ne peut donc qu’être New Order.

Après des années de sombres déprimes musicales, de Joy Division à The Cure en passant par les punks, la cold wave, une révélation se faisait jour : on allait pouvoir s’éclater, se marrer, habillés de  noir mais avec la banane.

Bien plus qu’une formidable machine à danser, Blue Monday c’est ça pour moi. Il y a eu un avant et un après cette révélation / libération londonienne, un tournant dans une vie.