Lorsqu'un réassureur veut communiquer avec le grand public (qui, en majorité, ignore son existence), il se doit de déployer des moyens exceptionnels pour espérer se faire entendre. Pour Swiss Re, la solution est une application pour iPad, dont la réalisation impeccable est indubitablement un magnifique premier pas dans la bonne direction.
La genèse de cette initiative commence avec un rapport sur le risque d'inondation, qui constitue désormais le type de catastrophe naturelle impactant le plus de personnes à travers le monde (sans parler des effets sur l'économie, lorsque, par exemple, les chaînes d'approvisionnement mondiales sont rompues, comme ce fut le cas en 2011 en Thaïlande). Logiquement pour un spécialiste de la réassurance, ce document est plutôt destiné à ses clients, compagnies d'assurance, grandes entreprises et collectivités institutionnelles, et aborde le sujet sous l'angle de l'"assurabilité" de ce risque.
Mais, du point de vue de Swiss Re, la menace que représentent les inondations en tout genre, aggravée par les changements climatiques en cours, mérite également une sensibilisation des consommateurs. Principalement pour ces derniers, mais aussi pour ses clients, la compagnie a donc conçu et réalisé "Flood Risk", une application interactive pour tablette, à vocation informative et pédagogique, disponible gratuitement dans l'AppStore d'Apple.
Tout un chacun pourra y découvrir des statistiques sur les inondations à travers le monde entier, les descriptions des différentes variantes d'inondations, des études de cas, quelques informations sur les assurances (tout de même !)... Les contenus proposés sont riches, incluant des vidéos, des interviews et des animations impressionnantes, telles que celles qui illustrent les effets d'une inondation dans 50 "points chauds" (modélisés avec les outils de prévision de Swiss Re), parmi les 500 principaux identifiés sur la planète.
L'application de Swiss Re est, par son exécution, un excellent exemple d'approche de la communication avec une cible (de consommateurs) peu encline, a priori, à s'intéresser à l'assurance, et encore moins à la réassurance. Malgré tout, les bénéfices possibles pour la compagnie sont très hypothtétiques car, en raison de l'absence de relation directe entre son activité et le grand public, l'existence même de cette réalisation risque fort de rester confidentielle...