“Ne vous inquiétez pas, Pete est là. Il vient d’arriver, laissez-lui juste le temps de se poser“. Soupir de soulagement. Pete Doherty viendra bien. Il faut dire qu’avec lui, on se jamais sur quel pied danser. On commençait même à avoir un peu peur, voyant le temps défiler et personne monter sur scène. Il était en effet prévu pour 23h. Il ne débarquera qu’à 23h45. Mais il est là, c’est l’essentiel ! Costard noir, chemise blanche, les cheveux un peu hirsutes, la guitare autour des épaules, il donnera un concert de quarante-cinq minutes, durant lequel il alternera entre les titres de ses groupes et ceux de son album solo. Un album, qu’en fait, beaucoup ne semblait pas connaître. Certes, le public nombreux chantera sur “Arcady“, “The Last of the English Roses”. Mais, c’est lorsqu’il interprète les morceaux des Libertines (“What Katie Did“, “Can’t Stand Me Now“) ou des BabyShambles (FCK Forever) que le public sera le plus réactif.
Le Bus Palladium affichait complet depuis longtemps. Il faut dire que Pete Doherty qui se produit dans une petite salle (où qui se produit tout court) est en soi un événement. Certes, ce n’est pas la première fois. Pete est coutumier du fait. La Flèche d’Or, le Truskel… l’Anglais aime les toutes petites salles. Mais là, c’est un formidable coup de pub 1. Pour son film Confession d’un Enfant du siècle 2. pour sa prochaine date à la Fête de l’Huma. Grosse attente donc, d’autant plus que le garçon sortait tout juste d’une cure de désintox… On se demandait même dans quel était il serait. En fait, il était très bien. Presque clean. Un peu titubant mais largement contrôlable, et surtout il avait l’air assez content d’être là. Comme toujours, Pete Doherty est venu accompagné de deux danseuses (qui se marchaient un peu dessus, vu l’étroitesse de la scène). Il a aussi agrémenté son set de la lecture d’un poème d’abord en anglais ensuite en français (un français en cours d’acquisition dira-t-on). Et, pour clore son set, Pete invitera un fan à monter sur scène. Il lui filera même sa guitare pour que le garçon puisse chanter. T’imagine ? Jouer sur la scène du Bus Palladium, pendant un concert de Pete Doherty avec la guitare de Pete Doherty. I’m so jealous ! Le garçon s’en est pas mal tiré, même si c’est vrai il paraissait très impressionné (qui ne le sera pas?). Le public l’a même largement applaudi pour le soutenir. On apprendra d’ailleurs que les poèmes que l’Anglais avait lu quelques minutes auparavant été l’oeuvre de ce garçon. En gros, carton plein pour lui !
J’avais peur de ce concert. Je ne suis pas très fan du Bus Palladium, et j’avoue que me retrouver perdue au milieu de jeunes fans du garçon m’effrayait un peu. Certes, la population était jeune (et très lookés), oui il y avait aussi pas mal de groupies collées à la scène (on a d’ailleurs pu entendre le fameux “I Love You PEEEEEETE)…mais finalement ça fait partie du décor d’un concert de rock’n'roll non?