Frank Martin se voit contraint de transporter une jeune femme sinon il s'explosera avec un bracelet électronique...
La critique conduite de Borat
Un an après avoir conclu la saga Taxi, Luc Besson s'est dit qu'il fallait également en finir avec Le transporteur. Louis Letterier étant parti vers des contrées lointaines (certains diront tant mieux), le barbu doit donc aller voir ailleurs. Ancien clippeur et réalisateur d'une adaptation de Maurice Dantec aussi chaotique que Babylon AD (La sirène rouge), Olivier Megaton est tout trouvé. Par ailleurs, il est depuis devenu un grand habitué de la Besson Team puisqu'il a depuis signé Colombiana (sorte de suite de Léon mais avec Zoe Saldana à la place) et le très attendu Taken 2 (yeah!). On retrouve bien évidemment Jason Statham et son sidekick de malheur incarné par François Berléand, ainsi que Natalya Rudakova, Robert Knepper (ouais le violeur de Prison Break!) et Jeroen Krabbé (décidemment, parfois il faut bouffer). Frank n'a vraissemblablement pas aimer son passage à Miami, les filles n'étaient vraissemblablement pas trop belles. Alors il est revenu en France, où il continue à faire ses conneries de transports.
Arrive alors un méchant entrepreneur qui non seulement lui fait exploser sa maison (décidemment...), l'endort et lui refourgue un magnifique bracelet l'empêchant de s'éloigner de sa magnifique Audi (Besson et ses fétiches). D'ailleurs, en parlant de cela, si vous ne savez pas qu'Audi est partenaire officiel made in Besson vous allez le savoir car Megaton zoome plus d'une fois sur le logo. Vous ne pouvez pas le rater. Ils ont même oser mettre le logo de la marque allemande sur l'affiche. Audi mon amour! Statham se voit affubler d'une jolie rousse qu'il s'emballera entre deux plans de campagne (décidemment il n'y a qu'en France qu'il ose le cochon!), qui n'est autre que la fille droguée d'un politique ukrainien. Mais voilà Frank enfreint des règles et gonfle particulièrement son employeur (Knepper en parfait cabotinnage comme il le faisait très souvent dans Prison Break), au point que celui-ci lui envoie quelques mecs à tabasser sauvagement. Inutile de vous dire qui gagne. Autant dire que vous n'êtes pas dépaysé avec Le transporteur 3. Vous avez toujours des poursuites improbables, des personnages caricaturaux et des péripéties à chier des bulles.
Voilà comment on crée une saga de toutes pièces avec rien dedans. Les bastons s'avèrent déjà plus réussies que dans le précédant, mais on ne retrouve jamais le fun nanardesque du premier. Car au moins avec le premier, on pouvait rigoler. Ici on rit jaune. Le plus drôle étant que Besson voudrait nous faire croire que le trajet Paris-Ukraine se fait en deux temps trois mouvements et sans passer une seule fois par l'autoroute. Que des routes de campagne. Pas de doute vous êtes véritablement dans du cinéma Europacorp pur jus. Pareil pour Berléand, notre coco arrive en Ukraine comme si de rien n'était, juste en montrant sa carte. De plus, production française oblige, les français parlent anglais en VO et les ukrainien le français en VF. Totalement crédible. Même Quentin Tarantino n'a pas osé un tel cafouillage sur Inglourious Basterds. Le pire étant de voir la mine affreusement boudeuse de Statham, qui a l'air franchement de se demander ce qu'il fout là à côté de ces (futurs) has been. Megaton ose même le réglement de compte final dans un TGV avec la voiture sur les wagons avant de s'emboutir dans celui où est Knepper. L'eau ne devait pas beaucoup être bu durant le tournage.
Pas totalement du niveau du second volet, mais vraiment une purgeasse.
Note: Non ça compte?
Note naveteuse: 16/20
PS: Comme je sais que vous en avez envie, voici la bande-annonce de la série adaptée des films et évidemment produit par Tonton Luc. Chris Vance prend la succession de Jason Statham. Autant le dire tout de suite: cette série semble encore pire que les films qu'elle reboot!
Jeu de briques
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Pacman
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