- que la sarkostalgie gagnerait les médias qui seraient en manque de l’ex-hyperprésident et ne surferaient sur le Hollande bashing que pour combler cette omniprésente absence. L’obamania serait un lointain souvenir d’il y a quatre ans et le premier ministre Ayrault comme son gouvernement ne présenterait pas suffisamment d’aspérités pour être vendu, vendeur. La subordination conditionnelle de la conditionnalité des précédentes affirmations hypothétiques m’auto-pique les yeux. C’est dimanche, le temps d’un point, d’exclamation, sur la semaine, les semaines qui viennent de passer. C’est la crise, on finira par le savoir. Chacun veut et doit faire bouillir la marmite, les journaux et magazines veulent et doivent être achetés. Après avoir décliné jusqu’à l’os l’adjectif « normal » pendant l’été, relayé un tweet, évoqué tous les chemins qui mènent aux roms, commenté la rentrée des petits mardi dernier, il faut passer à autre chose. Ils cherchent LE sujet qui pourrait leur faire passer l’hiver au chaud, l’objet de tentation, la matière à articles, investigations et dossiers. En attendant, même Libé fait appel à l’ombre de Sarko pour faire sursauter le président, puisque la loi interdit l’usage de pétards sur la voie publique, qui plus est devant l’Elysée ! Après la page blanche, le syndrome du kiosque vide ? L’espoir est gratuit pour tous, la patience est douce, ça va venir. Un problème comporte toujours au moins une solution. Donc s'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème.
- que 91% des français sont favorables à l’introduction à l'école de cours de morale laïque, durant lesquels seraient enseignés aux enfants les principes et les comportements du vivre ensemble dans notre société. Imaginons que 100% de ces 91% considèrent que cette transmission des règles et des valeurs commence à la maison, on atteint une quasi unanimité qui promet de beaux jours aux générations à venir, toute en civilité, bienséance et harmonie. L’espoir est gratuit pour tous, la patience est douce, ça va venir. Serait-il utile de rappeler Coué à la rescousse pour s’assurer que prenne corps cette pensée positive, un optimisme de devoir, un optimisme collectif, un optimisme obligatoire, pour forcer les choses, colorer l’avenir d’épaisses couches de rose. Un problème comporte toujours au moins une solution. Donc s'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème.
- que la fonte estivale de la banquise s’est accélérée comme jamais cette année, que neuf français sont encore retenus en otage dans le monde et qu’ils ne sont pas les seuls, qu’on oppresse au Pakistan et ailleurs, qu’on tue ici et là, de Marseille à la Haute-Savoie en faisant le tour du globe, que des migrants clandestins se noient, qu’il y a des guerres un peu partout, des famines et des épidémies, que les taux de chômage comme les dettes s’accroissent en Europe, que des milliardaires comme Arnault fuiraient le pays en quête de paix fiscale, qu’on estime à 1,2 milliard, sur 7 milliards, les terriens en situation de sous-alimentation chronique, et, qu’il faut parfois mettre un terme à une liste non exhaustive ! Ou alors, y ajouter un petit post-scriptum, qui bouclera la boucle d’un dimanche de septembre ensoleillé, une info qui pourrait faire la une possible du Libé de lundi, Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, serait, avec trois rires par minute, le film le plus drôle de tous les temps, forme de métaphore sur l’homme, ou la femme, le gouvernement, qu’exige chaque situation désespérée pour résoudre un problème qui comporte toujours au moins une solution. Mais, c’est tout à fait clair, s'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème.