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Armstrong sonne de l’olifant... (3/3)

Publié le 09 septembre 2012 par Sheumas

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De toute façon nul ne peut plus résister au contrôle anti-dopage ! Que la lumière soit ! Faut-il pour autant aller déchirer les vieilles pages ? Faut-il étendre le contrôle et remonter la longue route des brillantes années du Tour de France ? Jusqu’à Armstrong ? C’est fait. Et avant ? Rien ?... Hinault ? Fignon ? Anquetil ? Bartali ? Des pantins ? Des bluffeurs ? Tout le « jus épique » lié à la Légende du Tour passe désormais dans l’éprouvette du soupçon. Tout à notre époque s’analyse, se dissèque, s’examine. Au supplément de rêve on préfère le supplément d’analyse. Heureusement, remonter à Coppi, à Francesco Moser, à Stephen Roche pose problème. Les traces se perdent et la Mémoire aime heureusement préserver la dorure des idoles.

   Mais le dernier en date, l’Américain... C’est le bouc émissaire idéal. La victime du cancer qui vainc la maladie et qui effectue, dans la foulée, une carrière flamboyante... Une trop belle histoire, pensez, un scénario à l’américaine !... Le filtre scientifique et le filtre du scepticisme ont rattrapé Armstrong. Dix ans plus tard, on mesure le champion, non à travers l’écran de fumée de l’exploit mais à travers la vitre de l’éprouvette. On dissout du même coup toute cette matière de rêve et de légende qui constituait jadis l’essence des chansons de gestes. Oui, dans le cas d’Armstrong, les éprouvettes ont rendu leur verdict et Roland sonne de l’olifant.


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