Salma Hayek, CP, Deauville, samedi 8 septembre
Les hommages, spécialité Deauvillaise en inflation pour cette 38° édition du festival, se sont succédé 10 jours durant, et les inaugurations de cabines de bain sur les Planches n'ont pas été de reste, ce soir, on en était à quatre nouveaux noms détenteurs célèbres de cabines : William Friedkin, Melvin Van Peebles, Liam Neeson et Salma Hayek. Les deux WE du festival ont concentré les personnalités les plus connues, le premier WE a vu Harvey Keitel, Rachel Weisz et William Friedkin, le second WE, Liam Neeson et Salma Hayek. Star internationale ayant suscité de la part du public le plus d'attente cette semaine (ce fut la soirée la plus prisée), Liam Neeson a pourtant déçu lors de sa conférence de presse hier vendredi, prestation rapide, questions convenues, et surtout l'assistance frustrée car "privée de photo" à la dernière minute : alors que tout le monde avait installé ses caméras, deux minutes avant l'arrivée de l'acteur, le SP a décidé d'interdire films et photos, ne restait plus qu'à attendre le gong pour se précipiter vers l'estrade pour signatures de programmes et photos à l'arraché dans la bousculade. L'inauguration de sa cabine sur les Planches était quasiment inacessible, il fallait tendre les bras avec son appareil en mode zoom sans y voir grand chose pour prendre des photos... Outre l'hommage, Liam Neeson était venu aussi pour présenter "Taken 2" en avant-première mondiale, pénible film d'action, familialement correct, filmé lourdement, comme a dit un blogger sur Twitter, à côté de ce "Taken 2", "Jason Bourne, l'héritage", c'est un chef d'oeuvre!
En revanche, Salma Hayek en conférence de presse ce samedi a séduit tout un chacun : la "Bomba latina" est naturelle, pétillante, sensible, sans langue de bois, belle à l'intérieur comme sublime physiquement (photogénique sur toutes les photos, impossible de tout publier ici...) *** extraits de la CP de Salma Hayek (en bas de page) Plus gâtée côté cinéma que Liam Neeson, Salma Hayek présentait le dernier film d'Oliver Stone, "Savages", loin d'être un chef d'oeuvre mais filmé par un pro efficace sans vocation artistique (couleurs criardes, son haut régime) : la Oliver Stone touch. Le sujet d'un trio peace and love and drug, versé dans le trafic artisanal de cannabis, affrontant la reine d'un cartel mexicain de la drogue, n'a pas grande crédibilité mais ça se regarde.
"Savages" servait de film de clôture ce samedi soir car précédé de la cérémonie du palmarès ; comme prévu, le magnifique "Les Bêtes du sud sauvage", qui avait déjà fédéré le festivalier au dernier festival de Cannes (section Un Certain regard) où il avait obtenu la Caméra d'or, auparavant Grand prix au festival de Sundance, a tout rafflé : le Grand prix et le Prix révélation. Restaient deux prix : le prix de la critique internationale délivré à "The We and the I" de Michel Gondry et le Prix du jury décerné à "Una Noche", film qu'on projettera à nouveau demain dimanche à 16h. Car le festival terminé, il continue pour des séances de "rattrapage" bien utiles, il est vrai. Le Grand prix sera projeté à nouveau, pour sa part, demain à 18h.Bon! autrefois, la clôture était le dimanche et on projetait dans la foulée le Grand prix, c'était plus simple mais ça retardait le jury devant rentrer à Paris, à ce que j'ai compris.
Liam Neeson, après la CP, Deauville, vendredi 7 septembre
HOMMAGES
Salma Hayek, CID, hommage, Deauville, samedi 8 septembre
Salma Hayek et Sandrine Bonnaire
Mes notes sur les films plus tard dans la semaine...
PALMARES DU 38° FESTIVAL DU CINEMA AMERICAIN DE DEAUVILLE
Lucy Mulloy, Prix du jury, Sandrine Bonnaire
Grand jury, Sandrine Bonnaire, présidente
Jury révélation, président, Frédéric Beigbeder
Sandrine Bonnaire
GRAND PRIX
"LES BÊTES DU SUD SAUVAGE" ("Beasts of the Southern Wild") (sortie 12 décembre 2012)
de Benh ZEITLIN
PRIX DU JURY
"UNA NOCHE" de Lucy MULLOY
PRIX DE LA RÉVÉLATION
"LES BÊTES DU SUD SAUVAGE" ("Beasts of the Southern Wild")
de Benh ZEITLIN
PRIX DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE
"THE WE AND THE I" de Michel GONDRY
PRIX MICHEL D'ORNANO
"RENGAINE" de Rachid Djaïdani (sortie 14 novembre 2012)
*** Salma Hayek en CP, extraits
A une question sur "Frida", elle pleure en se remémorant son projet passion, des années pour y aboutir, deux semaines pour finaliser le projet dans l'urgence grâce à une chaîne d'amitié, l'acheteuse d'un tableau de Frida Kahlo qui a produit le film, etc... Et elle dit ensuite en plaisantant qu'elle déteste celui qui a posé la question, que sa fille ne l'a jamais vu pleurer, qu'elle va abimer son maquillage pour faire des photos ensuite... Cash, drôle, vivante, Salma Hayek est d'un naturel rafraîchissant, elle parle sans langue de bois, de son ancien compagnon Edward Norton, de son mari François (Pinaud), de sa petite fille Valentina (dans la salle), des rôles de femme de ménage qu'on réservait aux actrice mexicaines à son arrivée à Hollywood. Plaisantant qu'hier, au mieux, une actrice mexicaine pouvait jouer la femme d'un trafiquand de drogue et aujourd'hui, progrès, une baronne de la drogue! Salma H insiste sur ses difficultés à trouver le moindre petit rôle à ses débuts, elle dira même lors de l'hommage le soir au CID "Merci à l'adversité qui m'a permis d'être là où j'en suis!" Elle dira en CP que sans l'aide de Robert Rodriguez (6 films avec lui) elle ne serait pas là comme actrice. Comme on lui souhaite son anniversaire qu'elle vient de fêter, elle prend les devant "46 ans et no Botox!" En français, elle répond à la question qu'elle va voter Obama car c'est mieux pour les femmes (elle n'ose pas parler français, en fait, mais elle le comprend très bien, vivant aujourd'hui en France).