« Grâce à la méditation... » Au cours de sa longue détention, la députée birmane Aung San Suu Kyi, a pratiqué quotidiennement la méditation.
A l’occasion d’une interview récente, sur France Inter, il lui a été demandé pourquoi. Voici sa réponse: « Nous devons et ne pouvons qu’accepter le monde tel qu’il est aujourd’hui. Grâce à la méditation je me sens libre à l’intérieur de moi-même, ce qui me donne la force de m’engager pour gagner la liberté dans le monde. La méditation vous éveille, c’est-à-dire qu’elle vous rend plus à-même de coller au réel, par exemple de répondre instantanément aux questions qui me sont posées ».
Dans son ouvrage « Hara, centre vital de l’homme », Dürckheim écrit : « L’être humain qui a trouvé son centre possède un jugement serein : il pèse ses mots, il sait déterminer ce qui est important et ce qui ne l’est pas.
La réalité lui apparaît telle qu’elle est et il peut la considérer calmement dans toutes ses intrications. L’expression japonaise Hara no aru hito, désigne l’être humain centré en son juste milieu ; il est calme et exempt de passion, non pas parce qu’il est insensible, mais parce que telle est la constitution intérieure qu’il s’est forgée. Constitution souple qui lui permet de faire face à n’importe quelle situation avec le plus grand naturel. Par contre, l’expression Hara no naï hito, désigne l’homme privé du calme nécessaire à la maîtrise.
C’est l’homme étroitement structuré, rigide, mû uniquement par sa tête ou par son psychisme ; il s’avère inconsistant et irrésolu, il réagit par des coups de tête sans aucune direction préétablie ».
On dit au Japon que la pratique méditative (zazen) est la culture de Hara.
Quelle que soit notre place, notre fonction et notre responsabilité dans le monde n’est-il pas important de se sentir libre intérieurement, calme, l’âme en paix ? Si ce désir légitime vous anime, transférez-le dans cette action accessible à chacun(e) : la pratique méditative.
Jacques Castermane