Avtar Kishan Angal, le grand père de Bollywood est mort

Avtar Kishan Angal

Triste nouvelle pour les amoureux du cinéma Indien. L’acteur Avtar Kishan Angal, surnommé « le grand père de Bollywood » pour ses nombreuses interprétations de patriarche au grand écran, s’est éteint ce 27 août des suites d’une fracture de la hanche. A.K. Hangal a été admis aux urgences de l’hôpital Santa Cruz de Mumbaï le 16 août, mais n’a pu se remettre de cette blessure, sa situation s’étant compliquée à cause d’antécédents médicaux au niveau pulmonaire. L’acteur avait joué dans plus de deux cent films acclamés par le public indien.

Triste nouvelle pour les amoureux du cinéma Indien. L’acteur Avtar Kishan Angal, surnommé « le grand père de Bollywood » pour ses nombreuses interprétations de patriarche au grand écran, s’est éteint ce 27 août des suites d’une fracture de la hanche. A.K. Hangal a été admis aux urgences de l’hôpital Santa Cruz de Mumbaï le 16 août, mais n’a pu se remettre de cette blessure, sa situation s’étant compliquée à cause d’antécédents médicaux au niveau pulmonaire. L’acteur avait joué dans plus de deux cent films acclamés par le public indien.

Pourtant, rien ne destinait A.K. Hangal au cinéma. Fils d’un modeste tailleur de Peshawar, il se prépare à suivre les traces de son père lorsque la révolution Indienne fait basculer son destin. Après le massacre de Jallianwala Bagh, au cours duquel plus de 1600 balles furent tirées par les troupes d’occupation britanniques sur une foule de 20 000 protestataires pacifiques comptant de nombreuses femmes et enfants, Hangal, comme nombre de ses compatriotes, s’engage activement dans le mouvement mené par le Mahatma Ghandi. Il fit trois ans de prison pour s’être opposé au régime britannique. En 1947, il suit sa famille à Karachi, où il s’engage dans une troupe de théâtre IPTA. Mais ses sympathies pour le Parti Communiste Indien le conduisent une fois de plus en prison. A sa sortie, il part à Bombay, et c’est là qu’il commence sa carrière cinématographique.

Namakharam

A 50 ans, il joue dans Teesri Kasam (Troisième Serment), au côté des stars Raj Kapoor et Waheeda Rehman. Ce n’est que le début d’une longue et prolifique carrière au cours de laquelle il jouera plus de 200 rôles, essentiellement ceux d’hommes plus ou moins âgés, souvent des personnages à principes, droits et loyaux. Mais, dans quelques occasions, il joua des rôles de vieillards oppressifs et mesquins, sortant de ses personnages habituels. Ses films phares sont Sholay (Braises), Namak Haraam  (Traître), en 1975 et 1973, Ter Mere Sapne (Nos rêves) en 1997 et Shararat, tiré de la série télé éponyme, et librement inspiré de la série américaine « Sabrina, petite sorcière », en 2002. Le public se souvient aussi de lui pour ses rôles négatifs dans Manzil ou Prem Bandhan. Sa dernière apparition dans un film fut par voie sonore : Hangal doubla en début 2012 la voix de King Ugrasen, un personnage de film d’animation, Krishna Aur Kans, racontant la légende de Krishna. Sa performance fut saluée par la critique.

C’est donc un monument du cinéma Indien qui a quitté la scène, lui qui fut récompensé par le gouvernement de son pays en 2006 pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution au cinéma Bollywoodien. Il fut distingué par la Padma Bhushan, troisième plus haute récompense civile Indienne. Son décès a touché l’ensemble du cinéma Indien, et a provoqué de nombreuses réactions attristées au sein de la communauté des acteurs de Bollywood. Le Parti Communiste Indien, dont il fut un des plus ardents défenseurs, lui a également rendu hommage, saluant en lui un indéfectible combattant de la liberté. La célèbre actrice Shaban Azmi eut cette phrase le jour de son décès : « Une ère touche à sa fin. Il a enrichi notre théâtre et notre cinéma. » La mort de A.K.Hangal, survenu dans un dénuement extrême, soulève actuellement un débat sur le sort des personnes âgées en Inde. Le « Grand-père de Bollywood » aura donc été un défenseur des libertés sociales jusqu’après sa mort.

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