Critiques Séries : Boss. Saison 2. Episode 4. Redemption.

Publié le 08 septembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Boss // Saison 2. Episode 4. Redemption.


Ce qui me fascine dans Boss c'est qu'elle ne sait pas encore exactement ce qu'elle veut être. La série jongle entre les genres à tâtons comme si elle ne savait pas quelle était son envie finale. En tout cas, c'est assez efficace et cela prouve encore une fois tout l'intérêt de cette série qui forge petit à petit cette excellente nouvelle saison. Enfin, pour le moment elle est assez réussie (surtout si l'on tient compte de l'épisode 3). Kane est un personnage ambigu mais aussi brisé. On lui reproche constamment d'être froid, intransigeant et surtout… quelqu'un de méchant. J'ai trouvé les mots de sa fille assez difficile à table. Elle décrit son père comme un monstre et au fond, c'est un peu vrai. Notamment par rapport à ce qu'il veut faire avec les "clean house". Je pense que le but de la série est de faire réfléchir le personnage sur sa maladie et sur le mal qu'il a pu faire à certaines personnes. Voilà pourquoi l'épisode s'appelle "Redemption" également (ce qui pourrait être à terme le titre de la série à mon sens).
On pose beaucoup de questions autour de l'état de Kane, de sa politique et de sa manière de gérer la ville de Chicago. C'est passionnant et très travaillé. Je pense notamment aux deux interventions que Kane va faire durant l'épisode. La première c'est la presse qui le surprend en pleine séance de sport. Un moyen de dire que tout va bien (mais où est sa famille encore une fois ?). Enfin, pas réellement car au fond, Meredith est clairement mal en point. Le moment où elle a du mal à sortir du bain était particulièrement touchant. On ressent aussi la force de Boss. Cette série va bien plus loin que la simple série politique. J'aime beaucoup aussi ce drama familial qui se dessine dans chaque épisode. Cela permet d'aller plus loin avec les personnages. Cet épisode joint d'ailleurs à peu près tous les personnages de la saison. Ce qui n'était pas gagné au départ. Pour en revenir à la famille de Kane, on voit très bien que son ménage part en lambeaux. Il est avec une femme qui ne l'aime plus vraiment, et puis sa fille est en pleine crise de rébellion.
Je vous parlais plus haut de deux apparitions importantes de Kane dans l'épisode. Et la seconde est celle où il faut son mea-culpa en direct à la télévision en allant voir les populations de ces quartiers défavorisés qu'il avait prévu de raser pour faire de jolis habitations. Sauf que Kane va faire un geste : offrir un toit aux personnes qui sont là et les libérer de l'emprise des dealeurs du coin qui font leur loi. Cette partie de Boss était d'ailleurs pour le moment assez masquée. Je n'ai jamais réellement ressenti tout le poids des gangs et de cette économie souterraine qui se développe (même si c'était d'une logique imparable). Au beau milieu de tout ça on retrouve évidemment Rogers. Ce personnage est assez ambigu lui aussi mais a un but. J'ai bien envie de voir ce qu'il nous réserve par la suite. Du côté de la campagne de Zajac, tout se passe toujours aussi bien depuis qu'il a engagé sa toute nouvelle responsable. Elle est efficace, notamment pour trouver un moyen de mettre Kitty à ses pieds (un grand moment de l'épisode). Au final, Boss nous offre un épisode ambigu mais réussi.
Note : 7.5/10. En bref, un épisode ambigu mais réussi.