Si je demeure ici c’est parce que j’y suis bien. Certainement pas PAS à cause des politiciens. Je ne leur donne pas ce pouvoir. Comme tout l’monde en entendant les histoires de corruption ou de collusion, j’ai l’impression qu’on me vole. Mais en général, je suis assez fier de payer mes impôts ici. Je pense sincèrement qu’on est choyé. Pas plus con qu’un autre, je ne serais pas fâché de payer moins de taxes et d’impôt. Alors, DANS LA LÉGALITÉ, je ne paye que ce que je dois. PAS PLUS. Et j’utilise intelligemment les outils et services à ma disposition.
Comme plusieurs Québécois de souche, ma famille est venue de France il y a plus de 300 ans. Je suis né ici. Mais quand je croise des nouveaux arrivants, je suis fier de constater qu’ils ont choisi mon coin de pays. Ça me dit que ce que nous offrons est mieux qu’ailleurs.
JEFF DÉMÉNAGE
Cette année, que je pourrais appeler «l’année de tous les débordements» nous avons entendu des enflures verbales comme jamais. Ce qui m’a le plus fait rigoler, ce sont les menaces de «Quitter le Québec» si Pauline, Françoise, Amir ou autres séparatissssssss prennent trop de place! Franchement. Pensez-vous sérieusement que la poutine sera moins bonne à Drummondville? Que le vieux Montréal perdra de son charme ou encore que le Chablis de la SAQ virera en Babyduck?
Et il commence comme ceci: «D’ici 3 semaines, toutes nos compagnies et autres seront fiscalement ailleurs.» Techniquement ça veut dire que l’opiniâtre va déménager d’abord ses incorporations en Ontario, en Alberta ou dans un paradis fiscal, qui sait? «Combien de boss de PME vont faire pareil?» se demande-t’il. Moi je n’en connais pas. D’abord les clients, les infrastructures sont ici et les revenus AUSSI. Et ma foi, le système que nous avons est correct. Selon l’OCDE notre indice de bien-être se trouve dans le top 5 mondial. La taxation des entreprises est mieux qu’en bien des états américains. La solidité du système bancaire canadien (incluant Desjardins) fait l’objet de louanges ET notre taux de chômage (merci aux PME) est très enviable.
Là où les fans de Jeff vont peut-être le trouver tarla c’est s’il choisit de RESTER PHYSIQUEMENT au Québec, malgré que ses entreprises et actifs sont rendues «fiscalement ailleurs». Il deviendra ainsi un fraudeur fiscal du même acabit que Tony Accurso et ses copains. Bref un profiteur qui ne paye pas sa juste part et qui abuse de notre hospitalité. Si on choisit de transférer ses avoirs à l’étranger, mais qu’on réside ICI plus de 180 jours, on doit déclarer ses entrées d’argent. TOUTE. Sa compagnie aura beau être au Liechtenstein, il devra déclarer ses actifs et ses dividendes étrangers. S’il se transfert de quoi faire son épicerie et payer ses « Ativans », ça devra figurer dans ses rapports d’impôt. S’il garde une résidence OU des liens de résidence, c’est identique. S’il ne le fait pas, il ne sera qu’un vulgaire pirate. Un squatteur de NOTRE économie.
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MA PROVINCE N’APPARTIENT PAS AUX PARTIS
Ce n’est pas un parti politique qui me fait ou me fera apprécier ma communauté, ma ville, ma province. Mais bien les gens et les lieux qui la composent. Je me sens bien au Québec à cause de ses intenses saisons, son fleuve majestueux et ses milliers de lacs, ses Laurentides, Saguenay, Gatineau, St-André-Avellin, Magog, Rosemère, Lévis, Québec, le quartier Rosemont, Outremont… Sa cuisine si variée, ses odeurs renouvelées, ses musiques, ses images, ses créateurs…Je me sens chez moi ici.
Si l’ensemble des Québécois choisit un parti politique ou un autre pour les diriger, je respecte ce choix. Rien n’est parfait, mais je sais que chez nous, on ne pratique pas la torture, on a des élections libres, on a accès aux hôpitaux, on n’envoie personne au cachot à cause de sa langue, son orientation sexuelle, ses opinions ou sa religion. On a une multitude de ressources pour étudier et se partir en affaires. Oui, il y a place à amélioration et c’est tant mieux. Nous avons entre les mains un défi formidable. Celui de participer et de s’impliquer pour faire avancer les choses.
Même si un jour Françoise, Amir, Jean-Martin, François ou encore Jean reprend le pouvoir, je composerai avec ça. Pour l’instant c’est Pauline, et je ferai avec. Le Québec demeure avec le Canada, soit. Même si le peuple choisit qu’il veut un pays, je serais aussi de la partie. Non, je ne quitterai pas. La voix du peuple, ça va au-delà des partisaneries. Le choix des millions de gens qui m’entourent n’est pas toujours à mon goût. Et puis? MOI, je reste. Je reste auprès de ma blonde, de ma famille, de mes enfants et petits-enfants, de mes amis et de mes clients.