Pour le plaisir mais aussi, surtout, pour mon travail de traducteur.
Maintenant nous sommes trois très actif sur le net.
-L'amoureuse, qui découvre Facebook depuis qu'elle s'est achetée un Ipad
-Monkee, l'ado, qui regarde des vidéos pas toujours utiles sur Youtube sans arrêt et qui écoute sa musique là-dessus par dessus le marché (Itunes j't'ai dis!!!).
-Et moi. Qui écrit, recherche, traduit, courrielise et erre aussi.
Punkee est plus raisonnable.
Yet! elle n'a que 9 ans! mais avec 3 colleux d'écran ça ne saurait tarder!
Nous avons dû choisir de payer 5$ de plus par mois depuis deux mois afin d'avoir une extension mensuelle continue jusqu'à 70G chaque mois. Mais encore, là, je travaille désormais le plus souvent possible à la bibliothèque locale, que je visitais déjà plus souvent qu'autrement, ne serais-ce que pour leur voler leur signal internet.
J'ai pu observer sur place que les 2/3 des usagers de la bibliothèque y viennent pour justement utiliser l'accès gratuit à l'internet. Beaucoup de gens d'origine étrangère.
Ça ne m'écoeure pas, je trouve ça drôle puisque je suis moi-même aussi, en quelque sorte, un clochard céleste à glaner un espace de travail et de la bande passante.
J'ai beaucoup maigri récemment, mon linge m'est alors devenu légèrement trop grand. J'avais les mains pleines l'autre tantôt et portait des bermudas dans lesquels j'ai choisi de placer, en me rendant à mon poste habituel, un ipod, un iphone et une bouteille de thé glacé. Comme j'avais aussi omis de placer une ceinture autour de ma taille, après trois pas, avec une valise à ordinateur dans une main et des livres dans l'autre, mon bermuda est descendu jusqu'à mes chevilles, me faisant du coup planter en pleine face...en boxer.
Tout juste devant celle que je crois être Rapuntzel Collin qui a accouru vers moi afin de s'assurer que tout allait bien.
J'ai senti une fraicheur sur mes fesses, j'ai vite compris que mes boxers étaient aussi troués. Comme si j'avais eu peur que mes couilles ou mon bambou pendent de mes sous-vêtements en me levant j'ai choisi, bêtement je sais, de rester dans ma position d'albatros aplati au sol.
"Oui mais j'aimerais que vous vous éloigniez svp"
"euh...je...oui...vous êtes sur que vous n'avez pas besoin d'aide?"
"T'appelles-tu Rapuntzel Collin?"
"Hein?...non...je m'appelle Marianne-Sophie Dion-Ricard-Mêdon-Dubois-D'Poirier-Danlfeu-Kongelpâ-stiver."
Elle m'avouait sans le savoir qu'elle était peut-être plus jeune que les 30 ans que je lui prêtais. De l'époque des gens qui forment des familles pour mieux les faire exploser. Ou qu'elle avait fait vraiment beaucoup de familles d'accueil elle-même.
Non franchement, j'avais déjà paru mieux.
J'ai conclu en deux temps trois mouvements.
"Vous savez quoi? je vais allez retrouver mon amie Mado là-bas" et j'ai pointé l'ittinérante qui ronflait dans le parfum putréfactoire qui a lui seul assure la paix totale autour.
Et j'ai la paix absolue.
Prochain coup je viens "au bureau" à pied.
Question de pouvoir arriver saoûl.
Et rendre ces moments-là beaucoup plus légitimes.