City sonic 2012 - baudouin oosterlynck

Publié le 08 septembre 2012 par Desartsonnants

CITY SONIC 2012

BAUDOUIN OOSTERLYNCK

Depuis déjà quelques années, je suis le travail de Baudouin Oosterlynck, sur la toile et au fil de quelques festivals.
Ses approches de l'écoute, via des installationsn recensements de site, objets d'écoute  me font mesuter la diversité et la priofondeur de ses travaux.
Et si l'oreille était orirentée différemment, placée ailleursn, n'avait pas la même forme... Comment entendrions-nous?
Comment penser des architectures sonores ?
Des zones de silence en milieu naturel ?...
Cet infatigakle investigateur de la chose sonore n'est certes pas connu à sa juste valeur, au regard de la diversité et de"importance de ses travaux, mais je pense qu'il l'a voulu ainsi, pour garder l'entière liberté de ses travaux.
City Sonic lui propose cette année une sorte de carte blanche dans l'un des lieu phare du festival, la Chapelle Saint-Georges, qui a déjà accueilli de belles expositions.
Le lieux est divisé e trois espaces. Le premier nous présente un repérage de lieux présentant des qualité de silences extraordinaires. Cartes en relief, notes et croquis à l'appui, après 15000 KM à pied et à vélo, Baudouin nous livre une partie de ce merveilleux inventaire
La deuxième partie présente une architecture de verre. Cinq panneaux plus un espace ouvert pour pénétrer à l'intérieur la composent.
Rn collant l'oreilles aux parois vitrées, on entends sur chaque panneaux une musique différente, de simples accords harmoniques à des compositions plus complexes. En pénétrant à l'intérieur, on entends, sans coller l'oreille cette fois-ci, l'ensemble des sources réunies dans une subtile composition aussi cristalline que l'habitacle qui la diffuse. Tout simplement magique ! De plus, la transparence de l'ensemble laisse le regard traverser cette architecture sonore sans venir casser la belle perspective  de la chapelle.
Enfin, sur une scène-autel surélevée, on trouve un piano, et une table présentant divers beaux objets, stéthoscopes modifiés, terminés par des bulbes de verres, stéthoscopes de mécanicien des années 30, pour ausculter les moteurs de voitures... Le visiteur est invité à écouter de micros sonorités en explorant les cordes ou le cadre d'un piano chaussé de ces beaux appareils. Et là encore, effet garanti, la surprise au bout de l'oreille, on ne se lasse pas de glisser ces bulbes de verre ou tiges de métal sur les différentes parties du piano et d'aller cueillir ses "chants intimes". L'expérience étant difficile à narrer, il faut la vivre in situ pour en saisir la beauté, à la fois si simple et si finement complexe.
Ce parcours d'écoute propose une gradation dans l'échelle même des sources.
Le premier point, qui en fait ne nous donne rien à entendre, nous demande d'imaginer de vastes paysages, en grande partie montagnards, de silences paysagers,  musicaux.
Le second alterne une écoute oreille collée à une écoute à air libre, dans un volume à la fois assez grand et à la fois refermé de l'intimité d'une cabane.
Le troisième quand à lui nous oblige à aller tendre l'oreille, à ausculter la matière-même, au cœur des sons. Expérience en entonnoir du plus vaste, d'une sorte d'écoute macroscopique au plus infime, vers les sources microscopiques.
Une exposition incontournable à voir et à entendre !

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