Blanquefort : Ford s’engage sur le maintien de 1000 emplois

Publié le 07 septembre 2012 par Bordeaux7

Le constructeur automobile américain Ford s'engage à maintenir au moins 1000 emplois dans son usine de Blanquefort en Gironde, a annoncé son vice-président industriel pour l'Europe Jeff Wood, à l'issue d'un comité de pilotage (Copil) à la préfecture. «La position prise par Ford aujourd'hui (pendant cette réunion, ndlr) a été de s'engager à nouveau, en dépit des difficultés financières, à restaurer les 1000 emplois de Bordeaux», a-t-il déclaré à des journalistes à l'issue de la réunion.
«C'est un discours plutôt positif puisqu'ils affirment qu'ils maintiennent les engagements pris il y a un an et demi sur les 1000 emplois», a réagi Philippe Poutou, représentant CGT chez Ford à Blanquefort, qui a été le candidat du NPA à la dernière présidentielle. «Ce ne sont pour l'heure que des paroles, on attend des engagements écrits» car «vu la situation économique ils peuvent du jour au lendemain nous dire qu'ils avaient prévu d'investir et qu'ils ne peuvent plus», a-t-il prévenu. «Nous restons sur l'idée qu'il n'y a pas les investissements nécessaires pour arriver à ces 1000 emplois. Il n'y a pas les preuves concrètes que Ford s'engage activement, on voit que des activités vont se mettre en place mais on est aujourd'hui loin du compte», a relevé M. Poutou, également président du CHSCT.

«Maintenant il faut qu'on se donne clairement des échéances», a pour sa part souligné le président PS de la communauté urbaine de Bordeaux, Vincent Feltesse. «Il faut lors du prochain Copil», annoncé par le préfet de Gironde en décembre sur le site de l'usine, «que les collectivités locales puissent signer les conventions avec Ford et que les deux conditions que nous avons mises soient respectées: le retour du logo (de Ford) sur l'usine et les 1000 emplois. On n'en est pas très loin mais il faut finaliser l'affaire», a ajouté M. Feltesse.
Le logo, «plus qu’un symbole»
L'usine, dont le nom officiel est actuellement "First Aquitaine Industries" (FAI), avait été vendue en 2009 par Ford à l'Allemand HZ Holding, puis rachetée en janvier 2011 par le constructeur américain. Les syndicats exigent donc le retour du logo "Ford", qui avait été retiré, sur l'usine. Jeff Wood a indiqué vendredi qu'il était «favorable au retour du logo».

«Je souhaite que les conventions avec les collectivités», sur une aide globale de 25 millions d'euros, «puissent être amenées à leur fins» lors de ce nouveau Copil «que j'ai proposé sur le site afin de voir la concrétisation de ces projets et les perspectives industrielles», a également déclaré le préfet de la Gironde, Michel Delpuech. «Les aides publiques sont subordonnées aux engagements qu'a pris Ford et nous serons très vigilants», a souligné le préfet qui dit également attendre «un calendrier sur l'affaire du logo». «C'est plus qu'un symbole, ce sera la volonté d'une ambition industrielle», a-t-il dit.

L'usine, qui avait près de 1200 employés fin décembre 2011, compte encore 250 salariés actifs. La plupart des employés restants sont au chômage partiel en partie financé par des aides publiques, en formation ou en passe de négocier un départ en préretraite, selon Philippe Poutou.
(AFP)